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Chronique cinéma : Kuessipan, tendre et profond

21 juillet 2021 By Redaction

Canada 2021

Réalisation : Myriam Verreault

Durée : 1 h 57

Avec : Yamie Grégoire, Sharon Fontaine-Ishpato, Cédrick Ambroise

Nord du Québec. Mikuan et Shaniss, deux amies inséparables, grandissent dans une réserve de la communauté inuite. A l’aube de leurs 17 ans, leurs aspirations semblent les éloigner : Shaniss fonde une famille, tandis que Mikuan tombe amoureuse d’un blanc. Au lendemain des excuses de son pays présentées par le Premier ministre canadien après une nouvelle découverte de centaines de tombes sur le site d'un pensionnat où des enfants autochtones étaient scolarisés de force ce film tombe à point nommé. Il est tiré du livre écrit par Naomie Fontaine qui l’a transmis à la réalisatrice pour donner à voir des visages, des lieux et des moments vécus dans sa communauté. Plus que deux amies, les deux filles sont comme deux sœurs. Elles ont promis de ne jamais se séparer, dans cette contrée du monde, près de la mer, où survivent les dernières communautés indiennes. Là les conditions d’existence sont rudes, le langage est châtié et l’espoir d’une vie aisée est mince. Myriam Verreault filme avec une infinie tendresse ces jeunes gens en quête d’une existence meilleure, dans cet endroit parsemé de maisons uniformes, de mer et de pêcheurs. Voila un film sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte sous tendu d’une réflexion politique. Il raconte le destin de ces peuples Innus auxquels l’Etat canadien concède des réserves, par culpabilité, sans leur donner la même chance de s’en sortir. La caméra prend son temps pour accompagner les deux petites héroïnes que le spectateur a envie de serrer contre lui. Ici le Canada répare sa culpabilité et les peuples Inuits essayent de survivre à la renonciation à leurs traditions. Même dans ce français très particulier à l’accent caractéristique, on ressent la force des dialogues. Les paroles se conjuguent avec des paysages immenses. Mais survient le drame de l’émancipation féminine. Celui aussi de l’empêchement de devenir autre chose que pêcheur ou fabricant de colliers, parce qu’on est pauvre et issu d’un peuple que les colons ont dépouillé de leurs terres Mikuan rêve de partir pour accomplir son projet d’ascension sociale alors que son amie envisage de rester dans les cinq rues de la réserve où le film est tourné. Dans ce contexte l’amitié est parfois mise à l’épreuve mais l’amour et la solidarité familiale gagnent toujours.

Au cinéma du théâtre Narbonne.

Jean Segonne

Classé sous :Actualités Balisé avec :chronique cinéma, cinéma, inuit, Kuessipan, Québec

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