Barroubio

Mentions anciennes : Barroubio (Cassini). D'après Hamlin, l'étymologie est obscure. Un temps, le nom de “Barroubien” a servi à dater des couches géologiques, à l'initiative de Jean Miquel, propriétaire du domaine, chercheur reconnu (1859 – 1940). Bien que non officiellement représentatif d'une période précise, le nom est encore employé aujourd'hui. https://asnat.fr/pdf/Barroubien2014.pdf
Gimios
Mentions anciennes : Pontii de Geminiano ; mazage de Gimios, 1751 (Sicard) ; les Gimiers, 1773-4 (Cassini). étymologie gallo-romaine : gentilice latin Geminius + suffixe -anum (Hamlin). à noter les noms de rues de ce hameau, pleins d'humour.
Saint-Martial
Mentions anciennes : Marcellus Altera, 1254 ; S. Marcialis, 1351 ; Sainct Marsal, 1518 ; St-Martial, mazade, 1699-1733 ; St Martial, 1773-4 (Cassini). Les toponymes Saint-Martial renvoient à Martial de Limoges, évangélisateur du Limousin au IIIe siècle, premier évêque de Limoges. Il était invoqué pour soigner le “mal des ardents” (maladie de l'ergot de seigle).
Belleraze
Mentions anciennes: Château de Bellerase, 1740-60 ; Bellerase, 1773-4 (Cassini). En Occitan, bela rasa, au sens de “grande terrasse” (Hamlin). La rasa, c'est la terrasse de vigne (laissa), mais aussi la limite d'une vigne (fossé ou tertre). La chanson Los Podaires, collectée dans la montagne Noire par Laurent Cavalié, y fait référence :
Fa bèl temps qu'ai atacat aqueste reng de bon matin E poda que podaràs ne'n vesi pas jamai la fin. Dal camin fins a la rasa som pas arribat viet d'ase, E pr'aquò nos cal anar me som enanat podar ! ([...] Du chemin à la rase, je ne suis pas arrivé, et pourtant il faut y aller, je suis allé tailler !)
Saint-Jean de Dieuvaille
Mentions anciennes : ecclesiam S. Joannis de Divoliola, de Divalhas, Divailhes, 1324 ; St-Jean-de-Dieuvailles [mazade], 1699-1733. Dans l'usage occitan actuel, cette chapelle est appelée la gleiza del Trauc (église du Trou), Dieuvaille étant considéré uniquement comme nom français. Nom d’origine gallo-romaine : gentilice latin Divillius + suffixe diminutif -ola ; puis altération en Dieuvaille par attraction paronymique (Hamlin).
Miquèl Décor en parle dans sa Passejada Menerbesa : Nòstra Dòna del Trauc. Fiularem en passant sus l'aiga lo pontilh d'aubres mòrts entre dos calhaus blancs, per encambar lo rèc que raja entre dos rancs e, dins la nau de la capèla, aurem pas besonh de bedèl per maridar nòstra musica e lo Pater d'unis aucèls. (En sifflant, nous passerons le pont de rondins jeté sur deux cailloux blancs et enjamberons le ruisseau qui coule au fond du canyon. Dans la nef de la chapelle, nous marierons sans bedeau notre musique au Pater des oiseaux.)
Texte et photo Yves Séguier