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Chronique cinéma : Madres paralelas, connexion du présent au passé

10 décembre 2021 By Redaction

Espagne, 2021

Réalisation : Pedro Almodovar

Durée : 2h

Avec : Penélope Cruz, Milena Smit, Israel Elejalde.

Ce film n’est peut-être pas celui que les aficionados d’Almodovar vont préférer. C’est cependant l’un des plus forts de ces dernières années. De quoi s’agit-il ? Du destin de deux femmes, Janis et Ana, qui accouchent le même jour et sympathisent à la maternité. Toutes deux célibataires, elles sont tombées enceintes par accident. L’une, d'âge mûr, n'a aucun regret et, durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. L’autre, en revanche, est une adolescente effrayée et pleine de remords. Nous allons les accompagner pendant les deux années qui suivent à travers quelques moments de leurs vies, parallèles ou croisées. Ce n’est pas un long fleuve tranquille et cela, parfois, se complique quelque peu. Mais, après quelques écarts, nous revenons sur une route bien tracée au cœur des thèmes chers au cinéaste, à savoir le rapport mère-enfant, les liens affectifs, les secrets et leurs conséquences. Nous allons passer d’une histoire intime à la grande Histoire. Au-delà du lien qui unit Janis et Ana, le film exhume les blessures de la guerre civile espagnole et l’instauration de la dictature franquiste. Il va être question des corps de républicains exécutés par les troupes de Franco dès le début du conflit et oubliés dans un charnier, de familles brisées, de femmes et enfants meurtris par l’absence d’un père. Il y a aussi des secrets honteux gardés trop longtemps jusqu’à ce jour. Il s’agit de blessures remontant à la longue période de dictature militaire et à la véritable chape de plomb qui s’est abattue sur les esprits, dont les séquelles subsistent dans la société espagnole. Janis est détentrice d’informations qu’elle cache pour préserver ses intérêts et son bonheur mais c’est très lourd à porter car ce mensonge par omission risque de gâcher sa vie privée. Ana, quant à elle, cache l’histoire de sa maternité précoce, ce qui l’empêche de s’affirmer en tant qu’adulte. Cette incommunicabilité, cette impossibilité de pouvoir exprimer ses émotions, sont des fardeaux qu’elles partagent et dont elles aimeraient se défaire. La libération de la parole va les aider. Nous n’en dirons pas plus. Ce mélodrame au féminin connecte le présent au passé. Pour la première fois, le réalisateur utilise ce genre pour aborder les plaies mal cicatrisées de son pays, l’Espagne.

Jean Segonne

Classé sous :Actualités Balisé avec :chronique cinéma, jean segonne, Madres paralelas, Pedro Almodovar

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