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Covid-19 et médecin de campagne : « J’ai l’avantage de bien connaître mes patients. »

21 mars 2020 By Redaction

Interview

Au cœur de la crise du coronavirus, prenons la température du Minervois avec ceux qui sont en première ligne. Ce médecin témoigne d’un nombre de cas relativement faible mais ressent une angoisse bien présente.  Il a souhaité conserver l’anonymat.  

Qui sont vos patients aujourd'hui et où en sommes-nous, selon vous, de l'épidémie dans le Minervois  ? 

J’ai une patientèle d’environ 1200 personnes, assez représentative de la population française : 10 % du troisième âge, 20 % de jeunes…. Ce n’est pas parce qu’on est en milieu rural qu’il a plus de personnes âgées. Pour l’instant, dans les communes que je couvre, nous sommes relativement épargnés. Je ne peux pas dire qu’il en sera de même pour la semaine qui arrive. Si les gens respectent le confinement de manière stricte, on pourrait possiblement être peu atteint. Mais paradoxalement j’ai moins de consultations depuis cette semaine, les gens ne se déplacent pas mais nombreux m’appellent pour savoir ce qu’ils doivent faire en cas de fièvre ou s’ils toussent. Je ressens une angoisse chez mes patients. Ils ont peur d’être contaminés, surtout les personnes âgées ou à risque. Le fait qu’on parle du coronavirus en permanence, qu’il y ait un décompte des morts tous les jours lors des informations, c’est anxiogène pour tout le monde, même pour les enfants.

Comment consulter en période de confinement ?

Désormais, les consultations se font uniquement sur rendez-vous, après un premier contact téléphonique. Je compte une demi-heure par patient, pour faire en sorte que les patients ne se croisent pas, ou très peu. La téléconsultation est possible désormais. En fonction de l’évolution, s’il y a une augmentation des cas de fièvre, je prendrai les mesures nécessaires. Il est possible que les examens non essentiels soient reportés. Il y a de nombreuses choses que l’on peut faire par mail, ou auprès des pharmaciens directement pour des renouvellements de traitement par exemple. J’ai l’avantage de bien connaitre mes patients, ce qui pourra me permettre de savoir quoi leur prescrire. 

Quelle communication officielle recevez-vous ?

En tant que médecin, nous sommes informés par mail via la sécurité sociale, via le Conseil de l’Ordre des médecins, les journaux médicaux et aussi une messagerie sécurisée. On nous communique les procédures, les conduites à tenir, qui dépister en priorité, et toutes les nouvelles informations. Pour moi, les informations sont relativement claires, j’essaie simplement de respecter au maximum le protocole.

 En tant que médecin, vous êtes plus exposé, qu’avez-vous changé dans vos pratiques ?

Je fais très attention pour ne pas contaminer mes proches en utilisant la même prévention que d’habitude : port du masque, lavage des mains etc. Que ce soit pour le coronavirus ou la grippe, il faut bien comprendre qu’on peut éviter de transmettre avec des gestes simples. Pour l’instant, nous sommes assez protégés, nous avons peu de cas, donc je ne suis pas trop inquiète. Ma dotation de masques est arrivée en pharmacie (18). J’ai toujours un stock au cabinet, pour protéger les personnes fragiles du coup j’ai laissé ma dotation aux infirmières qui en ont besoin.

Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui ?

Pour se protéger du covid-19, mon conseil est simple : restez chez vous le plus possible. Limitez au maximum le nombre de personnes que vous croisez et évitez les déplacements. N’oubliez pas que ce n’est pas parce que vous n’avez aucun symptôme que vous n’êtes pas porteur. Il faut faire très attention aux enfants qui sont plus souvent porteurs sains que les autres. Quand on n’est pas malade, on respecte la distance de 1 mètre entre les personnes et on se lave régulièrement les mains (gestes barrières, ndlr). Si vous êtes malade, portez un masque en présence des autres. Le risque zéro n’existe pas, mais chacun doit faire de son mieux.

Correspondante.

Classé sous :Actualités Balisé avec :covid-19, médecin de campagne

ALLO DOCTEUR ?

21 novembre 2018 By Redaction

Le paysage médical change. Beaucoup de médecins ne veulent plus ni vie sacerdotale longtemps pratiquée dans les cabinets des libéraux, ni finir médecin de campagne en service dans de longues tournées à travers champs ou faisant face à des files interminables dans les salles d'attente. Avec ça, les nouveaux médecins ne veulent pas venir habiter dans nos campagnes telles que la nôtre, préférant rester proches des centres urbains, même s'ils aspirent à vivre en zone rurale. Galère. Les médecins du Minervois préparent leur départ en retraite. Après être partis en campagne à la recherche de remplaçants, ils battent en retraite. On a même vu des maires se déplacer jusque dans les facultés de médecine ventant les mérites de leur village. Les déserts médicaux avancent sûrement. Pour faire face, en guise de solutions s'ouvre la piste du salariat au sein de centre communal de santé. Les communes devenant les patrons, allégeant les médecins des tâches administratives. A l'époque du grand tout libéral,  voilà que nos supers docteurs en blouse blanche se retrouvent employés aux côtés de ceux de la fonction publique. Cette évolution s'accompagnerait-elle aussi d'un changement de pratiques de leur part influant sûrement notre rapport à la médecine ? Sous cette condition et contre un salaire bloqué, on comprend que les médecins veulent s'assurer une vie privée paisible et travailler un nombre d'heures raisonnable. Si ce petit monde jusque là habitué aux envolées salariales s'engage vers gagner moins et travailler moins, il faudra toutefois qu'en face l'offre reste amplement suffisante et assure ses objectifs. La santé est un service public. Mais vu la rareté du praticien on a de quoi s'interroger. Aujourd'hui pour plus de conforts, les tranches horaires travaillées du médecin diminuent, mais en même temps, les salles d'attente désemplissent. Avec plus de rationalité et de rigueur, il ne faudrait pas que la consultation médicale devienne une offre rare et limitée. On peut aussi observer dans certains centres médicaux la suppression des consultations sans rendez-vous donnant alors l'impossibilité de rencontrer son médecin quand son avis est pressant et sans vouloir abuser des services d'urgence.
Catherine Jauffred

Classé sous :Edito Balisé avec :Catherine Jauffred, désert médical, docteur, médecin de campagne, minervois

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