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Portrait : ainsi peint Diaz de Zarate… Le peintre au miroir

1 juin 2021 By Redaction

Le peintre Olivier Diaz de Zarate a reçu la semaine du Minervois dans son atelier du hameau de Vialanove près de La Caunette. Malgré les expositions annulées en raison de la situation sanitaire, l’artiste continue de produire des œuvres et de travailler à de nouvelles expositions.

L’artiste regardant une héliogravure dans son atelier ©S.Delègue

Entrer dans un atelier d’artiste est intimidant parce, on se dit que c’est là que se matérialise l’idée de l’artiste, là où le processus créatif entre en action pour donner une œuvre. Pourtant, Olivier est mon voisin, je le connais bien, son atelier aussi, c’est la grande salle où je suis déjà allé souvent. Une grande salle pour vivre et pour créer en même temps. J’avais toujours vu ce fatras d’œuvres en cours de réalisation un peu partout, au bas de chaque mur, des cadres les uns sur les autres, peints sur des miroirs, avec une minutie extraordinaire. Mais on n’en avait jamais vraiment parlé.

Pourquoi des miroirs ?

C’est la première question qui m’est venue pour commencer simplement. Olivier Diaz de Zarate me fait d’abord remarquer qu’ils sont légèrement dorés, et que l’or a toujours été utilisé surtout dans la peinture sacrée. Bien sûr, cette jeune fille aux longs cheveux nattés évoque les vierges des icônes russes. Mais avec ce peintre tout est plus profond, il ne s’agit pas que de référence artistique il s’agit de laisser une grande part de son tableau à cette matière chargée de symboles, issue me dit-il du cœur des supernovæ. C’est tout cela qu’il faut voir dans ce que je prenais pour des miroirs. Et la série de tableaux à laquelle il travaille en ce moment s’appelle « le reflet de Narcisse », il est troublant de regarder des œuvres dans lesquelles s’imprègne notre propre image.

Les chuteurs

L’Allégresse de la Fureur, Peinture à l’huile, métal inox or miroir, dimensions variables

J’avais déjà remarqué aussi ces séries de personnage tombant en chute libre, comme des pantins démantibulés. Semblant plutôt flotter dans les airs comme des anges. « Tu veux savoir pourquoi je représente ces chuteurs ? J’ai vu le travail d’un type qui s’est fait passer pour un journaliste de Daesh et un jour il a vu un attroupement. Il est allé voir et on l’a fait monter sur un immeuble d’où on balançait des types accusés d’homosexualité dans le vide… ». L’œuvre qui sort de l’atelier s’appelle donc « l’allégresse de la fureur », le texte qui l’accompagne (chaque peinture d’Olivier est accompagnée d’un texte de Latifa son épouse, qui propose des pistes d’interprétation et une invitation poétique autour de l’œuvre), évoque surtout la chute d’Icare, et la chute des corps de Aristote, qui selon le grand philosophe est un révélateur de l’organisation et l’état du Cosmos, notre univers. C’est donc ça qu’il se passe dans cet atelier, à partir de cette image d’actualité, Olivier Diaz de Zarate propose une réflexion sur un monde qui s’écroule.

Des ponts de Paris aux Beaux-Arts

Parler avec Olivier Diaz de Zarate c’est plonger dans une hérédité profonde, son nom ? Diaz, vient de la noblesse espagnole, et Zarate des juifs marranes qui continuaient de pratiquer leur religion en secret malgré un baptême qui leur étaient imposé. Comment est-il devenu artiste ? A 19 ans il a quitté sa famille et le Pays Basque pour aller à Paris. Sans le sou il s’est installé sous les ponts, et il s’est mis à dessiner. Un jour, après avoir fait le portrait d’un homme celui-ci l’aborde, lui achète son portrait et l’accueille chez lui pour une douche, avant de lui proposer une chambre. Il

Le silence de mon être, Peinture à l’huile, métal inox or miroir, dimensions variables

s’installe chez Rosenberg, un des plus grands spécialistes de fallafel de la rue des Rosiers. Celui-ci le logera gratuitement contre des dessins, jusqu’à ce que Olivier réussisse à intégrer les Beaux-Arts. Une histoire qui ne peut arriver qu’à des artistes.

Perspectives

Olivier Diaz de Zarate poursuit une carrière en indépendant, sans réelle connivence avec un milieu de l’art devenu trop abstrait et abscons à son goût dans les grandes foires d’art contemporain. Il pratique depuis toujours une peinture figurative (comme les maîtres qu’il a préféré aux Beaux-Arts, Cueco et Cremoni). De nombreuses références anciennes sont présentes en filigrane : Vanités, Mater Dolorosa…Ses œuvres peintes avec une grande précision sont le fruit de l’association de la photographie et de la peinture à l’huile, une technique appelée « Digigraphie » qui donne un rendu très contemporain à ses œuvres. Il produit aussi des gravures, et pratique notamment l’héliogravure qui consiste à graver une image à l’aide d’un acide sur une plaque de cuivre qu’il réalise à l’atelier Moret de Paris. Il produit ainsi de petites images au grain très fin plus proche du daguerréotype que de la gravure. Il expose dans de nombreuses galeries (La Baule, Aix en Provence, et Paris pour 2020), et fait également des expositions comme celle prévue à Béziers en avril 2022 au Centre d’Art Contemporain La Mouche qui a été reportée en raison de la situation sanitaire. Une exposition rétrospective prévue du 23 juillet au 5 octobre au Palais des Archevêques de Narbonne a été annulée. Il exposera également aux Rencontres de la Photographie à Arles cet été.

Salvy Delègue

Classé sous :Actualités Balisé avec :miroir, Olivier Diaz de Zarate, peintre, portrait

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