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Bize : une classe… fourmillante de projets !

2 mars 2022 By Redaction

Anne Glaud, professeure des écoles à Bize-Minervois, vient d’inviter une quinzaine de collègues passionnés par la pédagogie coopérative à une journée d’auto-formation hors temps scolaire, pour se rencontrer, échanger, et enrichir mutuellement leurs pratiques pédagogiques.

Anne Glaud expliquant le déroulement d’une journée de classe

Samedi 12 février, un franc soleil permet au petit groupe de prendre le café de mi-journée dans la cour de l’école élémentaire de Bize, devant les portes grandes ouvertes de la classe de CE2/CM1. Treize enseignants ont répondu présent à la proposition de passer quelques heures ensemble afin de partager des pratiques, des questionnements et des soucis professionnels. En effet, leur métier est en évolution constante, peu reconnu (vu les salaires) et confronté à une multitude de défis en tous genres (attrait du numérique hors classe, enseignement inclusif, gestion de la crise sanitaire, conflits à gérer…). La formation continue se rétrécissant à peau de chagrin, les praticiens s’inspirant de la pédagogie Freinet (voir plus bas) se réunissent au sein de l’association ICEM 11 (Institut Coopératif de l’Ecole Moderne). Ils profitent ainsi de sessions d’approfondissement – parfois pendant le temps scolaire – et de mutualisation d’outils pédagogiques.

Un temps de travail de préparation important

Après une matinée déjà bien studieuse, Anne Glaud passe une partie de l’après-midi à présenter son travail : l’organisation temporelle et spatiale d’une journée scolaire, avec des objectifs d’apprentissage clairement définis. L’évaluation se fait en co-gestion “maître-apprenant”. Le temps personnel de préparation de l’enseignante, en amont de ce processus, force l’admiration. D’autre part, la maîtresse expose, à chaque rentrée en septembre, ses objectifs aux parents d’élèves, pour les inviter à devenir des partenaires à part entière. En septembre aussi, il y a un gros travail de méthodologie à absorber par les écoliers : la journée est rythmée “au cordeau”! Les autres collègues de l’école ne pratiquent pas la pédagogie coopérative mais madame Glaud se sent bien intégrée. Et l’autonomie accrue de ses élèves, en arrivant dans la classe supérieure, est saluée par tous, même plus tard au collège.

Des outils pertinents pour être acteur de ses apprentissages

L’espace de la classe est utilisé au maximum des possibilités : faire tenir vingt-six jeunes dans un local de taille assez réduite, avec ateliers et matériels divers, représente une gageure supplémentaire. Le beau temps arrivé, il n’est pas rare qu’un atelier de lecture soit installé à l’air libre, à toute proximité de la salle de classe bien sûr. Journal scolaire, classeurs programmatiques et cahiers d’auto-évaluation, tableaux muraux divers et variés, outils de recherche personnelle, propositions d’exposés et préparation de projets, font partie des incontournables. Beaucoup de travaux scolaires se faisant en duo ou en petits groupes, des casques anti-bruit sont disposés sur un pan de mur pour celles et ceux qui veulent se concentrer sur une exploration de texte ou sur une résolution de problèmes mathématiques.

Ne manquent que les outils un peu vintage utilisés au siècle dernier pour composer les textes du journal scolaire : la presse et les petits caractères en plomb sagement alignés en attente d’encrage, clin d’œil nostalgique au lointain monsieur Gutenberg ! Mais le traitement de texte par ordinateur a remplacé le matériel d’imprimerie avec pertinence.

Considérer la dimension sociale de l’enfant, voué à devenir un être autonome, responsable et ouvert sur le monde.

L’exposé d’Anne Glaud suscite grande écoute et questionnements auprès de ses pairs. Certains participants sont venus de près, comme la directrice de l’école de Pouzols, qui a croisé Anne lors de remplacements, et qui, en recherche, veut “aller plus loin” au niveau de sa pratique professionnelle. Les autres se sont déplacés depuis tout le département, avec même une enseignante ariégeoise ! Le but ultime de cette pédagogie, théorisée par l’enseignant Célestin Freinet au sortir de la Première Guerre mondiale, (avec aussi des emprunts plus récents à la méthode Montessori) : “aider l’enfant-élève à apprendre naturellement”, comme il a appris à marcher et à parler, sans oublier de le former à une citoyenneté éclairée… Tout un programme !

Texte et photo Christiane Lehmann

Célestin Freinet (1896-1966)

Mutilé de guerre à 70 % (une balle lui a perforé le poumon), il adapte dans les années 1920 son enseignement pour tenir compte de son état de santé. Manquant de souffle et de voix forte, les leçons magistrales sont remplacées par une palette de méthodes alternatives. Mais également dans l’objectif de favoriser le libre arbitre, l’esprit critique des futurs citoyens. Aidé de son épouse Elise Freinet, et un peu plus tard par un réseau d’instituteurs, syndicalistes comme lui, il développe toute une série d’outils pédagogiques : texte libre, dessin libre, correspondances interscolaires, imprimerie et journal scolaire, enquêtes, réunions de coopérative. Peu avant sa mort, il théorise sa pratique en énumérant 30 invariants pédagogiques. Mais, dès 1921, il écrit : “En tâtonnant, l’enfant cherche sans cesse, consciemment ou non, la réponse essentielle et constructive aux problèmes complexes que lui pose la vie”. La pédagogie Freinet questionne profondément le rôle et le fonctionnement de l’école dans la société.

Classé sous :Actualités Balisé avec :Anne Glaud, auto-formation, Bize, Bize-Minervois, Célestin Freinet, classe, éducation, Montessori

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