Dix élèves, neuf filles et un garçon, des trois classes de quatrième, se sont lancés dans une belle aventure littéraire : un concours national où les écrits de trois d’entre eux ont été remarqués du jury.

Dans le cadre du programme de français, chaque élève devait écrire une “nouvelle fantastique”. Ensuite, des objets ont été fabriqués au moyen de matériaux de récupération pour illustrer ces histoires. Textes et objets ont fait l’objet d’une exposition au CDI. Mme Laffore, la documentaliste, a organisé un vote pour que les autres collégiens élisent leurs nouvelles préférées. Cette initiative a donné l’idée à Juliette Thomas-Lasnel, leur professeure en lettres modernes, de proposer aux élèves de participer au Concours littéraire Joseph Delteil 2022. Organisé par le Cercle Pieussan-Joseph Delteil, ce challenge national récompense chaque année les meilleures nouvelles fantastiques, catégories adulte et jeune. Sur la base du volontariat, dix jeunes ont décidé de participer en modifiant le devoir élaboré pour le collège pour répondre aux contraintes imposées par le concours  (un texte de huit pages maximum incluant la phrase : “écouter avec les oreilles et regarder avec les yeux, c’est assez original”).

Un concours, trois lauréates

“Quelle n’a pas été ma surprise et ma joie de voir que le 1er prix jeune a été obtenu par une Audoise de Laurabuc, Loup-Marie Lecomte pour Noe Noe, et que le jury a aussi primé trois de mes élèves pour la qualité de leurs nouvelles”, s’est exclamée Mme Thomas-Lasnel devant les participants et leurs parents. “Dans la vie d’un professeur, ça compte. Cette année, j’ai pris beaucoup de plaisir avec mes élèves de 4e”. Elle a appelé les lauréates : Andréa Tourinel pour L’histoire étrange de la petite ville de Salens, Emma Roquier pour Le souffle des éphémères, Camille Pedreno-Gay pour Lisa, et a remis à chacune un bon d’achat chez Cultura. Les autres participants ont reçu un livre d’une série fantastique (lots financés par le FSE du collège). Ravies, les écrivaines en herbe ont déclaré : “C’était une chouette expérience d’autant que le travail avait été fait pour le collège, on n’a donc pas eu grand-chose à faire en plus. [...] C’était amusant d’avoir un autre regard que celui de nos profs.”

Fin du programme Erasmus : retour d’expérience

Quelques jours après la fin de leur programme Erasmus, les 18 participants volontaires des classes de la cinquième à la troisième en ont présenté le bilan, intitulé “Vers l’horizon et au-delà”, devant leurs parents, les professeurs référents et Christophe Dussargues, principal du collège. Ces jeunes avaient réalisé un diaporama sur les actions et échanges menés avec leurs homologues de quatre établissements situés à Targu Bujor (Roumanie), Stroza (Pologne) Lisbonne (Portugal) et Lampedusa (Italie). Leurs déplacements au Portugal et en Italie, ainsi que la réception de leurs correspondants à Rieux et le rassemblement de tout le groupe à Bruxelles en juin, sont relatés dans des carnets de voyage. Les collégiens ont exprimé leur joie d’avoir participé à ce rapprochement européen qui leur a appris la vie de groupe et le partage, tout en leur ouvrant l’esprit sur les différentes façons de vivre et la culture des pays voisins.

Certains ont avoué avoir eu peur de ne pouvoir communiquer avec les autres jeunes et leurs familles. Cette crainte s’est évanouie grâce à l’emploi commun de la langue anglaise qui, balbutiant au début, s’est amélioré au fil des rencontres au point que, le programme achevé, tous souhaitaient garder le contact avec leurs correspondants. Le principal l’avait souligné : “C’est une aventure unique pour ces jeunes qui la garderont dans leur disque dur toute leur vie”. C’est vrai qu’ils ne sont pas près de l’oublier, d’autant qu’elle a été marquée par la pandémie et par la guerre en Ukraine qui a imposé l’annulation des voyages en Pologne et en Roumanie, les établissements étant trop proches des zones de combat.

Danièle Storaï