La Semaine du Minervois

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Chronique toponymie, toponimia d’aquí : La Redorte La Redòrta

13 janvier 2021 By Redaction

Mentions anciennes : Redorta (1080), Castrum de Redorta 1188, La Redorta (1408), La Redorte (1576). Après s'être écrit un temps Laredorte, en un seul mot, la commune s'est appelée officiellement et définitivement La Redorte, en deux mots par décret du 26 mars 1993.

L'origine du nom

Le nom de Laredorte dans l'Aude a permis d'envisager le sens de clôture faite de branchages entrelacés, d'où fortifications. Il est aussi possible que le simple (redòrta) soit à prendre pour un collectif : lieu où l'on trouve des branches flexibles. (Astor, dictionnaire des noms de famille et noms de lieux du midi de la France)

Mistral, dans lou Tresor dou Felibrige, écrit : Redorto , terme fortification ancienne, redoute d'après Paul Meyer. Chez André Pégorier dans « Noms de lieux en France », on trouve : Redorte : redoute, fortification en gascon. Le château de La Redorte est récent, mais un château défensif existait auparavant. Alors redoute ou redòrta, plante ? En occitan, la redòrta, c'est la clématite, mais aussi tout lien de plantes tortillé (Alibert). Le proverbe nous dit : « La Redòrta, lo diable l'empòrta. » (la redorte, le diable l'emporte), L'estagnol : l'estanhòl, de estanh (étang) + diminutif -òl.

A La Redorte, contrairement à beaucoup d'endroits, l'estagnol est vraiment un lieu humide, qui fait l'objet d'un classement au Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon, plusieurs espèces remarquables y étant répertoriées. Un ruisseau y prend naissance, le ruisseau de la Valsèque (vallée sèche), et il semble effectivement qu'il soit souvent à sec. D'un jardin abandonné, le poète Gabriel Azaïs (qui a son buste au jardin des poètes de Béziers) écrit : Son òrt n'es pus qu'un estanhòl. son jardin n'est plus qu'un estagnol.

Mans de Breish chante :

"Èrem anats a l’Estanhòl
Per i dansar lo rock’n roll
I trapèrem que d’Espanhòls
Que tustavan sus de pairòls"

Nous étions allés à l'estagnol pour y danser le rock'n roll, nous n'y trouvâmes que des espagnols qui tapaient sur des marmites. Mais on n'est plus à La Redorte, il s'agit là de l'Estagnol, quartier autrefois peu reluisant de Carcassonne.

Yves Séguier

 

Classé sous :Actualités Balisé avec :la Redorte, nom, occitan, origine, toponymie

Chronique toponymie, toponimia d’aquí : Pepieux / Pepius

23 décembre 2020 By Redaction

Lasserre ou la Serre : La Sèrra, la colline

Ce domaine est cité comme un ancien prieuré (Sainte-Marie de La Serre, Aymard Robert, hagiotoponymie de l'Aude in Nouvelle revue d'onomastique n° 45-46). Au IXème siècle, une dame Hermengilde donne à Wilfrid, soldat de Charlemagne, Sainte-Marie de la Serre, avec une mailleul (jeune vigne) à Trotocas (lieu-dit existant).

On retrouve le toponyme La Serre à La Livinière et Minerve, La Serre Grande à Saint-Jean de Minervois et la Serre Mijane (moyenne) à Roubia. Et c'est également un nom de famille occitan (Serre, Serres ou Lasserre). En occitan, la sèrra, c'est aussi la scie (la ressa ou rassega). Un ancien, par autodérision, peut dire : « resta que cinc dents a ma sèrra » Je n'ai que cinq dents à ma scie (à la mâchoire)

Les Pradels Los Pradèls

Occitan pradèl petit pré (dictionnaire Alibert). Les traces d'une ancienne villa romaine sont signalées dans le dictionnaire topographique du département de l'Aude (abbé Sabarthès) , ainsi que le nom La Chapelle Saint-Jammes aux Pradels dans le compoix de 1617. Cela nous rappelle l'origine romaine de Pépieux, mais aussi ultérieurement, la présence de nombreux édifices religieux.

Le toponyme Prat (avec ses dérivés) est fréquent en Occitanie (Prat de Cest, Pradelles, Prades-le-Lez). En Minervois, on trouve entre autres Pradels (Azille), les Pradels (Azillanet, La Caunette, Pépieux), La Prade (La Caunette, Olonzac) Prat Majou le plus grand pré (Laure) Prat Quilleran, (Azillanet), du nom de famille Quillery (Hamlin) ou Prax (Caunes, Argeliers). Cela nous rappelle qu'avant la monoculture de la vigne, le Minervois était zone de polyculture, en particulier d'élevage, et que les bonnes terres produisaient le fourrage pour les bêtes ; c'était des prés ou prats, petits (pradelle, pradeta) ou grands (pradassa), qui ont également donné les noms de famille Prat, Pradal, Pratx ou Prax.

Les proverbes nous disent :

Jamai la grava a fait bon prat. Jamais gravier n'a fait bon pré

Un prat de cent ans es encara un enfant. Un pré de cent ans est encore un enfant

D'où l'expression vièlh coma un prat (vieux comme un pré, Mistral).

Cette chronique est finie pour aujourd'hui, ou comme le dit le conteur :

Ieu passèri per un prat, lo conte es acabat. je suis passé par un pré, le conte est fini.

A l'an que ven, se sèm pas mai, que siam pas mens (à l'année prochaine, si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins).

Yves Séguier

Classé sous :Actualités Balisé avec :occitan, pepieux, toponymie

Exposition virtuelle de Joan Bodon, écrivain

22 décembre 2020 By Redaction

Originaire du Rouergue, l’écrivain Joan Bodon compte parmi les grands noms du renouveau littéraire occitan. Exclusivement en occitan (sa langue maternelle), ses romans, contes et poèmes rendent à la culture populaire occitane sa dimension universelle. Ainsi, son œuvre, profondément atemporelle et humaniste, dévoile plusieurs niveaux de lecture, dans une langue claire, écrite pour le plus grand nombre. En 2016, le Cirdoc (Centre international de recherche et de documentation occitan), propose une exposition sur cet auteur incontournable de la littérature occitane, à partir de celle réalisée en 1993 par Yves Rouquette, Patrick Divaret et Patrice Baccou pour le musée de Saint-Laurent-d'Olt. Cette exposition est désormais visible en ligne.

Aller sur occitanica.eu

Classé sous :Brèves Balisé avec :exposition virtuelle, littérature, occitan

Tot a l’encòp, trois ans de chroniques d’Alan Roch maintenant disponibles

16 décembre 2020 By Redaction

Alan Roch, le chroniqueur du Papieròt menerbés dans La Semaine du Minervois, parvient semaine après semaine d'être tot a l’encòp : décortiqueur de l’actualité, chercheur de proverbes, critique littéraire, sportif passionné, conseiller gastronomique, jongleur de mots et formules, râleur patenté, humoriste ironique, ouvrier de la lenga nòstra... Ses trois années de chroniques sont reprises par thématiques, L’anar dels jorns (actualité la plus importante), Agach critic (sur les livres, les spectacles), Mots e provèrbis (création d'authentiques proverbes et jeux de langue), Contes e racontes, En mai (suppléments). Pour Cristian Salès, éditeur et musicien (groupe Oc), « Alan aborde des sujets qui lui tiennent à cœur : l'humain dans la mondialisation, la défense des terroirs, le vivre et consommer local et les absurdités qu'il détecte et qu'il commente à sa façon, non dénuée de lâcher prise et d'humour, depuis Carcassonne. Résistant dans l'âme, puits de science sans fond, Alan est aussi passionné par le sport, surtout le Rugby à XIII. (…) Alan aime sa terre. La terre de la vigne de 1907 où nos ancêtres se sont unis, battus et ont gagné des lois pour une vie plus juste, pour le vin naturel. Il parle souvent d'un vigneron ou d'un vin qu'il a découvert. Bref, vous n'allez pas vous ennuyer, partez à la découverte de ses chroniques, au hasard, par thèmes, le tout agrémenté de « jeux de langue » et de proverbes amusants. Léger, vivant, sympa, un bon moment en sa compagnie ».

Commander Tot a l'encòp, 13 euros (+ 3 € de frais d'envoi), à IEO-Aude BP 51042 11860-Carcassonne Cedex

Classé sous :Actualités Balisé avec :actualités, Alan Roch, littérature, nouvelles, occitan, Tot à l'encop

Chronique toponymie, toponimia d’aquí : Pepieux / Pepius

15 décembre 2020 By Redaction

Mentions anciennes : Pipianis, 1142 Castrum de Pipionibus, 1261, Pipieus XIVe siècle, Pépyus1536, Pépieux 1781.

Comme trois pies figurent sur le blason, certains associent le nom du village aux « pipiones », pépiage des oiseaux. Plus vraisemblablement, le village s'est développé autour du domaine de Pipius, propriétaire terrien ; d'où Pipianis résultant de ce nom et du suffixe -anum, domaine, déjà vu à Azillanet (et Ouveillan, Névian, Bize, Paraza etc...)

Hercule Birat, poète narbonnais de langue occitane (1796-1872) a laissé ces vers : « Pepieus garda a son escusson / Sas tres agaças » (Pépieux garde à son écusson ses trois pies). Ses habitants ont pour sobriquet « Los Coquilhats » (huppés, Mistral lou tresor dou felibrige). Guiraut de Pépieux, après s'être rallié aux croisés en 1210, prendra ensuite les armes contre Simon de Montfort et deviendra un des symboles de la résistance occitane. Il sera excommunié, puis pendu par les soldats de Louis IX en 1240.

Le Dolmen des fades Lo Dolmen de las fadas ou Morrèl de las fadas.

De morrèl (petite éminence, mamelon) e fadas, fées.

Ce dolmen est aussi appelé Palet de Roland (le neveu de Charlemagne y aurait laissé l'empreinte de sa main). Les fées sont très présentes dans le légendaire audois, prenant parfois le nom de « Mitonas ». D'une fille qui parle bien, on dit d'elle « parla coma una fada », et d'un travail bien fait « sembla que las fadas i an mes la man» (on dirait que les fées y ont mis la main). Quant à celui qu'une fée a enchanté, il devient fadat, le fada occitan qu'il est inutile de traduire.

Font Romeu Font Romeu

La source du pèlerin. Et oui, inutile de chercher les remonte-pentes ou le Grand Hôtel ! Mais la trace des pèlerins, oui. Car il existe une bifurcation du Camin Romieu, un des chemins de Saint-Jacques, celui qui mène de Béziers à Carcassonne (voir l'association « Camins »). Cette voie, appelée l'Estrade, quitte le chemin principal à Homps, passe plus au Nord par Pépieux et Rieux (en évitant les zones d'étangs d'Azille et Marseillette), Ventenac-Cabardès et rejoint l'itinéraire principal à La Madeleine (Pezens). Elle nous a laissé en toponymie ce nom de l'Estrade (oc. estrada, la route) et Font Romeu à Pépieux, la Croix des Pèlerins à Rieux. (Aymard Robert, hagiotoponymie de l'Aude in Nouvelle revue d'onomastique n° 45-46)

Le proverbe nous dit : « A romieu non vendes tas cauquilhas. » (ne vends pas tes coquilles à un pèlerin). Et « faire la Sainte-Nitouche », en occitan, c'est « faire lo bon Romieu ».

Yves Séguier

Classé sous :Actualités Balisé avec :nom, occitan, pepieux, toponomie

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