Les Nations Unies vont rendre officiel le traité d’interdiction des armes nucléaires. Le comité audois du Mouvement de la Paix, qui s’en félicite, même si la France ne l’a pas ratifié, organise un rassemblement le samedi 23 janvier, à 11 heures, au Jardin de la paix de Peyriac-Minervois.
Les pacifistes se retrouveront donc au pied de la stèle Louis-Barthas pour célébrer l’entrée en vigueur du traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Ce traité multilatéral, adopté en juillet 2017 par 122 états, soit les deux tiers de la communauté internationale, ayant recueilli plus de 50 ratifications, entrera en vigueur le 22 janvier. Il interdit notamment la mise au point, l’essai, la possession, le transfert, l’emploi ou la menace d’emploi des armes nucléaires. La France, qui va consacrer 5 milliards d’euros à son arsenal nucléaire cette année, ainsi que les autres puissances nucléaires et leurs alliés, continuent de s’opposer à cette interdiction et considèrent les armes nucléaires comme légitimes, alors qu’elles ne pourraient être employées qu’en violation du droit international humanitaire qui protège les civils. En adhérant en 1992 au Traité de non-prolifération, la France s’était pourtant engagée en faveur du désarmement nucléaire. L’entrée en vigueur du TIAN intervient au moment même où le monde célèbre le 75e anniversaire des Nations Unies dont la première décision concernait l’abolition des armes nucléaires. Il est donc grand temps que celle-ci devienne enfin une réalité. Une fois en vigueur, ce traité ne pourra être ignoré, même par les pays qui s’y sont opposés avec vigueur, car il marque le rejet mondial d’un système de sécurité fondé sur la capacité de perpétrer des massacres massifs de civils. Ce résultat intervient après de nombreuses luttes animées par la coalition internationale ICAN (qui avait reçu le prix Nobel de la Paix en 2017) dont fait parti le Mouvement de la Paix. Il constitue un encouragement et un point d’appui pour toutes celles et ceux qui continuent de lutter pour débarrasser la planète de ces armes de destruction massive.
Danièle Storaï