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Ventenac : la Marie-Thérèse, deuxième fleuron inscrit au titre des monuments historiques

13 janvier 2021 By Redaction

La fin de l’année 2020 restera marquée d’une « inscription » bien positive pour le petit village de Ventenac. Elle correspond en effet à une officialisation soulignant indéniablement la qualité patrimoniale du territoire de la commune, plus précisément encore sur son linéaire « canal du Midi », puisque dorénavant il compte un deuxième « monument historique » reconnu et protégé.

Ventenac, Marie-Thérèse (Crédits photo : V.Herman)

C’est le 11 décembre dernier que le préfet de notre région Occitanie, Etienne Guyot, a signé "l'inscription de la barque de patron, dite La Marie-Thérèse, au lieu d'amarrage sur le canal du Midi, devant la cave viticole de Ventenac-en-Minervois, au titre des monuments historiques". Or quasi 80 ans séparent cette décision préfectorale avec un autre arrêté, celui-là ministériel, du 19 novembre 1942 déclarant alors que "l'aqueduc de Répudre, sur le canal du Midi à Ventenac (d’Aude) » était « inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques". Il est vrai que celui qui est plus communément nommé le pont-canal du Répudre bénéficie d’une pleine reconnaissance au niveau nationale. Il est la porte d’entrée à l’Occident du Grand Narbonne et fait partie intégrante de l’ensemble des ouvrages d’art de la voie d’eau, patrimoine mondial de l’Unesco, tandis que le bateau, pour l’instant reste dans le giron de la Région.

La bonne nouvelle de cette protection officielle de la Marie-Thérèse vient donc mettre fin à une longue attente pour celles et ceux qui ont décidé de s'allier au profit de l'avenir de la barque.

Nous avons rencontré Albert Alvarez, le président de la cave coopérative du château de Ventenac qui nous a manifesté son contentement: " Nous attendions cet arrêté depuis dix mois. Et même si les échos des débats de la commission nous avaient été favorables, tant que nous ne lisions pas la signature du préfet nous ne voulions pas en parler. » « C’est en réalité en février 2019, que notre vice-présidente, Véronique Herman, aidée par une collaboratrice, Mathilde Véga, ont monté le dossier complet, ayant pu reconstituer l’historique suivant des recherches aux archives VNF et aussi sur base de documents que nous avait aimablement donnés Yann Pajot. Maître charpentier de marine, expert en bateaux patrimoniaux et passionné de La Marie-Thérèse. C’est lui qui l’a restaurée durant de longues années à Mandirac, sur le chantier d’insertion du Parc Naturel Régional de La Narbonnais, a donc pu être faite. Il était important pour nous d’obtenir la reconnaissance de cette valeur. En effet, propriétaire de La Marie-Thérèse depuis 2016, après trois ans de fonctionnement le constat était sans appel : nous avions impérativement besoin d'aide pour continuer d’assurer sa maintenance et les réparations. Durant tous ces mois à espérer cette inscription, nous avons alors dû assumer un carénage d'urgence minimum qui s’est avéré très couteux (12 000 euros) suite aux interventions de professionnels dont Aventure Pluriel, cette association spécialisée dans la sauvegarde des bateaux. La charpenterie de marine, eux connaissent bien…. Chacun son métier!

Pont canal Répudre (Crédits photo : V.Herman)

Début 2020, la situation est devenue financièrement intenable: toutes nos démarches de soutien avaient été vaines or seuls nous ne pouvions plus continuer. Nous reçûmes alors plusieurs offres de rachat dont une de 20.000 euros. Mais accepter c'était admettre que la mythique barque finisse ses jours en restaurant ou en chambre d'hôtes, à Narbonne, à Castelnaudary ou à Marseillan. Nous avons donc refusé de céder au chant des sirènes et avons choisi de nous associer à Aventure Pluriel, suivant une convention assurant une destinée digne et respectueuse des qualités historiques du bateau. Nous avons concédé à donner gratuitement ce merveilleux bâtiment car cette collaboration est un gage d'avenir et de projets réalisables. De plus la municipalité de Ventenac est à nos côtés; une première aide a été votée au conseil par la mise à disposition gratuite d'un local de travail d’une valeur locative de 300 euros par mois. Si cette inscription au monument historique arrive un peu tardivement, nous restons fiers de l'avoir initiée et sommes très heureux qu'elle puisse enfin servir. Car aujourd'hui c'est ensemble que nous sommes responsables de La Marie-Thérèse et que nous travaillons tous à son futur."

Classé sous :Actualités Balisé avec :barque, canal du Midi, Marie-Thérèse, monuments historiques, patrimoine, ventenac

Ventenac : la vie de La Marie-Thérèse… loin d’un long fleuve tranquille!

30 novembre 2020 By Redaction

Découvrez la singulière histoire passée et les perspectives d’avenir de La Marie-Thérèse, dernière « barque de patron » du Canal du Midi née en 1855 et, sans doute, le plus vieux bateau d'Europe tout en bois encore en navigation. Toujours à flot, malgré les mésaventures d’une existence mouvementée, aujourd’hui alanguie au quai du Château de Ventenac-en-Minervois, elle attend son inscription régionale officielle au titre des monuments historiques et se prépare à un futur prometteur.

Fidèle et passionné, le charpentier de marine Yann Pajot est toujours aux côtés de La Marie-Thérèse, son regard averti et bienveillant plein d'espoir pour l'avenir.

Née à Toulouse en 1855 au « chantier des barques » du pont des Demoiselles, La Marie-Thérèse est le dernier témoin vivant de ces longs bateaux à fond plat et aux flancs frégatés, nommés « barques de patron ». Conçues pour « vivre leur vie » sur le canal du Midi au service du transport de marchandises, ces barques étaient avant tout destinées à l’acheminement du vin entre Sète et Toulouse. Elles contribuèrent largement à l’essor du Languedoc viticole et en particulier à celui de Narbonne. C’est sur base de plans datant de 1690 que les formes de notre « belle dame » vont être les plus amples possibles afin d’optimiser les capacités de charge. Ses « mensurations » aux courbes généreuses sont ainsi de 26 mètres de long (30 m avec le gouvernail) et 5,50 mètres de large, un maximum vu le gabarit des écluses dont certaines mesurent 30 mètres par 5,60 mètres! Poupe pointue et proue renflée, entièrement pontée et garnie d’un mât de charge central (indispensable pour embarquer et débarquer les marchandises) notre Marie-Thérèse « a tout ce qu’il faut là où il faut », capable de transporter jusqu’à 174 tonnes de fret. Comme elle, près de deux cent cinquante de ces barques ont ainsi navigué sur le canal du Midi, et cela jusqu’à la moitié du XXe siècle. Toutes ont été détruites pour être remplacées… par des péniches automoteurs en acier. Oui mais pas ELLE!

Parcours d’une belle « Languedocienne »

Née Maria, nom donné par son premier patron Isidore Marot, elle fut rebaptisée Marie-Thérèse en 1920 par la famille Denty qui devint alors ses propriétaires pour de longues années. Avec eux, cette impressionnante « pinardière » a transporté parfois plus de 200 demi-muids, fûts de chêne remplis de 600 litres de vin et pesant chacun environ 800 kg. D’abord tractée par un ou deux chevaux, voire par des hommes aux passages délicats des écluses, elle progressait à la vitesse de 2 à 3 km par heure. Par ces barques se sont noués de solides liens commerciaux et humains entre la Méditerranée et Toulouse, entre Languedociens et Gascons… qui bien souvent, malgré la dure rivalité du contexte commercial, se passèrent aussi la bague au doigt! Dans les années 30, pour contrer l’avènement du chemin de fer, la motorisation remplaça la traction animale. Et La Marie-Thérèse ne fut pas en reste puisqu’après un premier moteur de 45 CV elle bénéficia de la puissante mécanique des 6 cylindres d’un Diesel Baudouin, qui aujourd’hui encore « tourne comme une horloge » dans sa cale. Mais la concurrence des marchés nécessita la diversification. On n’hésita pas alors à « déponter », pour faciliter le chargement d’autres produits comme le sable, les sacs de chaux, le ciment, les céréales ou la farine. Et c’est au début des années 60 que La Marie-Thérèse, naviguant alors sous le nom de l’Arromanches, menée par le barquier Jean Jardel, mis fin à sa noble carrière sur le canal du Midi..

Derniers outrages

Un cœur qui bat au rythme des cylindres du vieux moteur Baudouin

Dès lors, pour La Marie-Thérèse, alias L’Arromanches amarrée à Sète au quai n°10, commença une vie nocturne et de galère! C’est ainsi que lestée d’une vingtaine de tonnes de béton, elle s’offrit en piste de danse pour une discothèque qui deviendra ensuite un restau routier à l’enseigne de « La Péniche »… Où parfois s’attablait Brassens, dit-on. Cela dura quelques temps, puis en 1990, totalement délaissée, elle va croiser les regards de ceux qui viendront à son secours, le maître charpentier de marine, Yann Pajot, et son père. Mais le temps pour eux de convaincre et de fédérer autour d’un projet pour la sauver, elle sombrait déjà sous dix mètres d’eau. Tout semblait perdu. Son seul avenir était de devenir un vivier à poissons, coulée au large, lentement rongée par le sel et ensevelie sous la vase! Bien heureusement, conscient du patrimoine matériel et immatériel qu’elle représentait, véritable mémoire des savoir-faire d’une profession, de l’Histoire et du vécu des « gens de l’eau », le Conservatoire maritime et Fluvial des Pays narbonnais s’en porta acquéreur et en 1994, les premières tentatives de renflouage purent avoir lieu… pour aboutir quatre ans plus tard, grâce au soutien des Voies Navigables de France et de collectivités de la Narbonnaise.

La mémoire retrouvée

La barque qui a malgré tout de « beaux restes », fut ensuite volontairement déposée au fond des eaux douces de l’écluse du Bagnas, en amont de Sète. Rejoindre Narbonne et les rives de Mandirac lui prendra quatre ans. Le grand chantier de restauration débutera donc en 1998 et dura quatre ans et demi. Le travail technique qu’il nécessita a généré l’apprentissage et la redécouverte de pratiques oubliées. Des recherches ethnologiques liées à la collecte de témoignages d’anciens barquiers, toujours très solidaires et passionnés par cette vie passée, ont été également faites et constituent dorénavant de précieuses archives étayant celles du «patrimoine mondial de l’Unesco » qu’est le canal du Midi. En 2013, le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée (PNRN) devient officiellement propriétaire de celle qui a retrouvé le nom de Marie-Thérèse.  Les projets culturels et patrimoniaux sont nombreux. D’intéressantes animations sont réalisées. La Marie-Thérèse se déplace dans la Narbonnaise, elle s’expose et fait partie des sujets diffusés dans les « cahiers du parc ».

Cette très « chère » belle dame

Durant trois années la dernière barque de patron du canal du Midi va ainsi remplir son rôle de fleuron patrimonial Mais un tel bateau coûte cher, très cher. Et faute de deniers publics il faut se séparer du joyau. Arrive alors la coopérative du Château de Ventenac en Minervois qui, séduite par la rencontre de cette figure emblématique du canal du Midi, avec sa « petite sœur » la cave (1880) de 25 ans sa cadette, va se lancer dans l’aventure et acheter le bateau au Parc. Le projet de valorisation du patrimoine est vaste. Sur fond d’œnotourisme, il s’agit d’être culturel, didactique et festif. Nocturnes gourmandes, visites, expositions, manifestations théâtrales et artistiques ont fait le plein. Mais là encore au bout de 3 ans, trop peu de rentrées ni d’aides factuelles, un carénage oublié par les prédécesseurs et donc à faire de tout urgence… la note est trop élevée et pas de nouvelle officielle de l’inscription régionale officielle au titre des monuments historiques.

Vient enfin aujourd’hui une éclaircie avec la solution que représente l'association Aventure Pluriel avec ses bénévoles et les salariés professionnels de son chantier de charpenterie de marine, son vaste objectif de restauration et son projet de fonctionnement futur afin que perdure la vie de ce patrimoine navigant. Tout en restant impliquée au côté de l'association en veillant sur la barque amarrée au pied de son château, la cave Coopérative du Château de Ventenac a ainsi donné la Marie-Thérèse pour qu’elle puisse continuer de vivre.

Du 30 novembre au 6 décembre Aventure Pluriel sera à Ventenac sur le pont de la Marie-Thérèse et souhaite donner rendez-vous à tous ceux et celles qui souhaiteraient se joindre à un collectif d’action en faveur du bateau, y compris en « virtuel » sur les réseaux sociaux. Voici les coordonnées pour soutenir ou rejoindre l’association, y compris pour se porter bénévole sur La Marie-Thérèse « en partage »

Tel. Thierry Pons : 06.18.17.56.37.

Courriel : tp@aventurepluriel.fr

https://www.aventurepluriel.fr/

Classé sous :Actualités Balisé avec :barque, canal du Midi, fluvial, patrimoine

Nouvelle chronique, toponimia d’aquí, la toponymie d’ici : Azillanet

24 novembre 2020 By Redaction

Azillanet Asilhanet

Azillanet

Mentions anciennes : capellanus de Azillano 1170 Asellano, 1262 Azillanum minorem, 1268 Azilhaneto, 1351 (pouillé) ; Azillanet, 1529 (Toponymie de l'Hérault Frank R. Hamlin et carte de Cassini en 1770).

Comme les noms de village terminés par -an (Névian, Siran, Ouveillan), ce nom vient d'un nom de domaine gallo-romain : gentilice latin. Asellius + suff. -anum ; le suff. dimin. -et sert depuis le 14e siècle à distinguer cette localité d'Azille (Aude), à env. 10 km. vers le sud-ouest (Hamlin). La forteresse de Guillaume d'Azillanet a aujourd'hui disparu. L'église Saint Laurent lui était accolée.

Le Pech d'André. Lo puèg d'Andrieu

Puèg, colline + nom de famille. La famille d'André est installée à Azillanet depuis 1687 et gère le domaine depuis 1701. Les propriétaires actuels, producteurs de vin bio, sont les descendants de cette famille. http://www.lepechdandre.fr . Sur les cartes IGN récentes, le domaine est marqué « Pech d'André » pour prendre en compte une modification voulue par le père de Mireille... au siècle dernier ! Mais les cartes moins récentes et le plan cadastral donnent toujours l'ancienne appellation « le Pech ». Puèg Puòg Puy ; colline ; mont ; montagne (Alibert dictionnaire occitan français).

Le toponyme Pech ou Le Pech est très fréquent (Azillanet, Aigne, AiguesVives, Bize, la Caunette, , Minerve, Vélieux ...). Il est souvent suivi ou précédé d'un qualificatif : Pech Naut (haut), Pech Redond (rond) Pech Frejou (frais), Belpech (grand), suivi d'un patronyme : Pech d'André ou Pech Peltric (Cesseras). La forme « Pech » est fréquente à l'Ouest du département de l'Hérault et dans l'Aude alors qu'à l'Est, on trouve Pioch (Adissan; Aspiran; Faugères ; Lunas; St-Bauzille-de-Putois ; Vias ...). Issu du latin Podium, il a donné Puy en Auvergne (Puy Mary, Puy Griou, Puy de Sancy) . Lo pech, la colline, est toujours un lieu de promenade prisé, sûrement par les panoramas qu'il nous offre sur la plaine, les vignes et les lointaines montagnes. Comme le chante Claude Marti dans « Lo camin del solelh » :

Seguissèm lo camin del pèch
Anam veire, anam veire,
Seguissèm lo camin del pèch
Anam veire lo solèlh.

Se levar darrièr las corbièras
Tot rajent d’aiga de la mar
De la mar mediterranèia
Entre Leucate e Sijan.

Suivons le chemin du Pech, nous allons voir le soleil se lever derrière les Corbières tout dégoulinant de l'eau de la mer Méditerranée entre Leucate et Sigean. Le proverbe nous dit : "Quand lo puèg pòrta son capèl, lo pastre dintra son tropèl". Quand la colline porte son chapeau (de nuages) le berger rentre son troupeau (la pluie n'est pas loin).

Yves Séguier

Classé sous :Actualités Balisé avec :histoire, le Pech d'André, noms, occitan, patrimoine, toponymie

Capestang : visite sous les étoiles

28 août 2020 By Redaction

TousDroitsRéservés ©G. Souche

Le Pays d’art et d’histoire Haut-Languedoc et vignobles (PHLV) organise avec les Temps du patrimoine des visites guidées nocturnes, à la découverte de l’architecture médiévale. Les familles sont les bienvenues. Lorsque la chaleur de la journée s’estompe, c’est le moment de partir à la découverte du village de Capestang. Car le lieu délivre ses secrets au crépuscule. De ruelles en places, de la collégiale au château, les participants pourront profiter de cette déambulation nocturne, éclairée à la lanterne, pour s’initier à l’architecture médiévale. Cette exploration, accompagnée du guide, Dominique, invite à déchiffrer les traces du passé.

Tous les vendredis jusqu’au 11 septembre, à 20 heures, rendez-vous devant le château. Durée de la visite, 1h30.

Visite matinale au sommet de la collégiale

De même le PHLV organise des visites guidées de la collégiale. Vertigineusement gothique, la collégiale fut élevée, sur une ancienne église romane, au XIVe siècle par les mêmes architectes qui construisirent, à la demande de l'archevêque, la cathédrale de Narbonne. Bien qu’inachevé, l'édifice ne manque pas d'intérêt avec son chœur magnifiquement ajouré de vitraux. La visite s’agrémente d’une montée au clocher à 45 mètres de hauteur pour atteindre la dernière terrasse avec vue panoramique d'où l'on peut admirer la vue sur le village, le canal du Midi, l'étang, la plaine du Languedoc, Narbonne, La Clape, le Minervois, les Corbières jusqu'aux Pyrénées.

Tous les dimanches jusqu’au 13 septembre, à 9 heures, rendez-vous devant la collégiale.

Condition d’accessibilité limitée. Visite à destination d’un public adulte. Durée 1 heure.

Réservation obligatoire au 06.52.42.67.37. Gratuit, places limitées.

Davantage d'informations sur www.haut-languedoc-vignobles.com ou sur la page Facebook, Destination Haut Languedoc et Vignobles

Classé sous :Actualités Balisé avec :capestang, étoiles, patrimoine, visite

La vie secrète des lézards (1ère partie)

22 août 2020 By Redaction

Chronique élaborée en collaboration avec Jean-François Hébraud, professeur de biologie.

En Minervois, s'il y a bien des animaux que l'on croise souvent mais dont on connaît bien peu de choses, ce sont les lézards. Alors que l'on a l'impression qu'ils se ressemblent tous, ils sont pourtant bien différents.

Le lézard Algire

Tous issus de l'ordre des squamates, ils partagent des caractéristiques communes, en l'occurrence, celles d'avoir quatre pattes, un système auditif apparent (en règle générale les tympans, tâches noires et rondes en arrière de la tête) et sont une dérivation des amphibiens. S'étant affranchis de leur dépendance à l'eau, leur peau est plus épaisse que les grenouilles et leurs œufs ne nécessitent pas la présence d'un milieu aquatique. Certains d'entre eux ont la particularité de perdre leur queue en contractant un muscle cassant une vertèbre en deux agissant comme moyen de défense. La queue ainsi libérée, continue de bouger afin de faire diversion et d'attirer l'attention du prédateur permettant ainsi au lézard de s'enfuir. Les lézards ont souvent des apparences très variées pour une même espèce, en fonction de l'âge et du sexe de l'individu, pouvant faire croire à l'appartenance à des espèces différentes. Leurs prédateurs naturels sont les rapaces, les serpents, les chats, et autres carnivores comme les belettes. Ils ont deux origines principales, l'Europe Centrale et la Maurétanie (ne pas confondre avec la Mauritanie) ancien nom donné à la province romaine aujourd'hui occupée par le Maroc et l'Algérie.

C'est lors des dernières glaciations, alors que le niveau de la mer avait baissé au niveau du détroit de Gibraltar, il y a 12 000 ans environ, que ces derniers ont « traversé » la mer Méditerranée pour rejoindre l'Europe et peupler les différents écosystèmes qu'ils occupent actuellement. Dans le Minervois on retrouve plusieurs familles de lézards. Les psammodromes, du

Le lézard Occelé (crédit photo Wikipedia)

grec ancien psámmos (« sable ») et drómos (« course ») signifiant « qui court sur le sable », dépendent énormément de la température. On retrouve au sein de cette famille le lézard Algire qui a une queue rouge vif chez les mâles. Il est très rapide et vit dans la garrigue haute en se déplaçant très rapidement d'un buisson à l'autre.

On retrouve aussi le lézard d'Edwards, de plus petite taille qui vit dans les endroits où la végétation en est à ses premiers stades. Ils se nourrissent d'insectes, de vers et de petits invertébrés. Dans la même famille, le lézard ocellé est le plus gros des lézards européens et peut mesurer jusqu'à 80 cm. Il vit dans des pelouses sèches, dans des aires plutôt dégagées et se nourrit de petits lézards et de petits rongeurs. Il peut revêtir une robe verte, jaune ou marron et vivre jusqu'à 11 ans ! Cette espèce est aujourd'hui protégée et sa capture est strictement interdite.

À suivre...

Tristan Geoffroy

Classé sous :Actualités Balisé avec :animaux, biologie, lézard, patrimoine, reptiles

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