Avec Les Nouvelles Racines et grâce aux enfants, Ventenac et Sainte-Valière deviennent des « observatoires du canal »
L’année a commencé légère comme une plume et joyeuse comme un chant d’oiseau dans les écoles de Ventenac et Sainte-Valière. C’est en effet dès le 14 janvier que Laurent Adnet, son équipe "Mécénat VNF" et les spécialistes de Symbiosphère sont venus à la rencontre des enfants avec les nichoirs désignés pour les deux établissements scolaires sélectionnés pour la campagne de nichoirs organisée par VNF.

Ils ont débuté par une matinée à Ventenac où, sous les regards impatients des petits et des "grands" de la maternelle et du CP, ils ont déballé les différents abris destinés certains aux chauves-souris et d’autres, plus volumineux et polyvalents, pour la Chouette Chevêche, hibou petit duc, le Rollier d’Europe que l’on ne trouve que sur le territoire Sud-Est du linéaire du canal, précisément à partir de nos villages, et la Huppe fasciée. Avant de placer ces nichoirs à l'extérieur, la matinée à Ventenac puis l’après-midi à Sainte-Valière ont été consacrées à d'intéressantes animations pédagogiques adaptées selon les âges, des plus petits de la maternelle Jusqu’aux plus-grands de toutes les classes de primaires en passant par les grandes sections et les CP. Ce fût l'occasion pour Leslie Faggiano, docteur en écologie, et Yann Le Portal, ingénieur en environnement, de montrer concrètement aux enfants la nécessité d'agir pour notre nature en danger. Cette année pas moins de 444 nichoirs ont été distribués sur le linéaire du canal entre Toulouse et Agde, pour un total de 1800 depuis 2015, début de l'action VNF. Que ce soit Benedicte Tavallo et Fabienne Hilaire à Ventenac ou Lisa Guidez à Sainte-Valière, toutes ce sont engagées à devenir des ambassadrices de cette action d’observation et de respect de la biodiversité organisée par VNF.
Les animations pédagogiques

Aux sons des cris et des chants d'oiseaux jaillissant d'une enceinte portable, un jeu de questions-réponses fusa à partir de la découverte de nids, d’œufs et de traces de vie spécifiques à chaque espèce. A la vue des photos des chauves-souris, les spécialistes eurent alors le grand plaisir de partager des échanges très amusants avec les enfants, ceux-ci ne tarissant pas d’imagination sur d’éventuelles maisons hantées pour des chauves-souris. Avec le sourire et en toute bienveillance, Yann et Leslie remirent un peu d'ordre dans ces petits délires enfantins bien secondés par les réflexions pertinentes des plus grands. Ils ont ensuite expliqué, suite à la disparition des lieux naturels protégés, la nécessité de créer des refuges pour répondre à "la crise du logement" subie par nos petits compagnons à plumes et à poils. Ces séances d'informations ont permis aux enfants d'apprendre beaucoup sur les habitudes de ceux qu'ils allaient dorénavant observer, depuis les nichoirs posés dans la cour de récréation et sur le tronc d'un grand pin, côté canal à Ventenac. C’est au lieu dit « Monmartre » et sur de grands arbres de l’ère de jeux au « Pré bas » que quatre autres nichoirs ont été posés à Sainte-Valière. Et alors que la petite bête au corps velu et aux ailes dénudées ne les inspirait guerre, ils ont été tout heureux de savoir que chaque chauve-souris pouvait les débarrasser de 60 000 insectes en une saison!
« Nouvelles Racines » étaient aussi de la partie car cette journée était la première étape de cette action pour l'association, réalisant le lien entre les écoles et VNF. En effet, s'en suivra une exposition de dessins par les enfants de Ventenac et de Sainte-Valière sur le thème "Mon canal à deux ailes" aux fins d'une étiquette pour le jus de raisin de la cave coopérative. Sur le même sujet, Il devrait y avoir également une exposition de photos lancée auprès des amateurs et qui sera présentée à la cave coopérative durant l’été.
Véronique Herman