Soutenu par la Région et la Commune, mis en scène par l’Amicale laïque et par Jean-Paul Joguin, le weekend de la mi-mai laissera un souvenir ensoleillé à tous ceux dont les zygomatiques ont été secoués par les spectacles à l’affiche de ce festival.
Comédiens de la compagnie Baudracco (Jean-Claude Baudracco était d’ailleurs présent dans la salle), Jean-Paul Joguin et Sophie Barbero ont introduit chaque artiste par un sketch qui donnait le ton de ce qui allait suivre.

Samedi, Simon Guibert a ouvert le ban avec #Mytho. Nombre de spectateurs ont reconnu le visage de cet artiste qui joue dans nombre de téléfilms et de célèbres séries mais ils ne l’attendaient pas dans ce registre. Dans ce « one man show », qu’il a lui-même écrit, le comédien campe une galerie de personnages coupables de harcèlement ou de diverses agressions faites aux femmes pour achever par une leçon émouvante sur l’importance du respect de l’autre.

Après souper, Louise Bouriffé a entraîné les spectateurs dans Hashtag et tête de bois, un voyage initiatique sur le chemin de Sy-Jacques-de-Compostelle. Enchaînant les rencontres et les situations burlesques, clownesque à souhait, l’humoriste a séduit la salle par son art parfaitement maîtrisé des mimiques du visage et de toute sa gestuelle.

Dimanche, changement de comique avec Albert Meslay, parrain du festival. Le ton et l’air sérieux, l’artiste est entré en scène en s’adressant au public : « Je vais vous faire part de mes opinions sur différents sujets (...) même sur certains que je ne connais pas bien, voire pas du tout, car j’estime que le droit de se tromper est un privilège qui ne doit pas être réservé qu’aux experts ». Les rires ont alors fusé et ne se sont plus arrêtés. Mesley joue avec les mots et les maux de la société, comme le réchauffement : « Un sujet brûlant », ou la retraite « d’où personne ne sort vivant », pour atteindre l’absurde. Un grand moment salué par une standing ovation.
L’ensemble des festivaliers ravis que cette première ait tenu toutes ses promesses en matière de fréquentation (même si ça peu toujours être mieux !) et, surtout, dans sa finalité : en faisant rire à travers diverses formes d’humour.
Texte et photos Danièle Storaï