
Mentions anciennes : In Pitteolis, 1142 ; Villa de Podols, 1184 ; De Posols, 1257 ; Castrum de Pozolis, 1272 ; Porols, 1402 ; Pozols, 1536 ; Pouzols, 1781 (Sabarthès). En 1932, une délibération du conseil municipal décide de "l'adjonction d'un nom complémentaire à celui de Pouzols qui devient Pouzols-Minervois” (registre 007 du 29 janvier 1932).
Origine :
- Première hypothèse, de l’occitan potz (du latin puteus) "puits" + suffixe diminutif -òl au pluriel. Un posòl est un petit puits. Il y avait deux puits : le puits d'Amont, qui existe encore à la limite nord du parc du château, et le puits d'Aval, aujourd'hui disparu, qui se trouvait face à la croix de la Mission, pratiquement au centre de la départementale qui va à Mailhac (Vilatges al Pais).
- Deuxième hypothèse : sur son territoire, se trouvaient de nombreux clos ou champs d'oliviers, d'où Potz Oli (sur le site de la mairie, sans source).
- Troisième hypothèse : la forme Podolz dérive, elle, de Podiolz (diminutif) = le petit pech. Si nous étudions maintenant la topographie de Pouzols-Minervois, nous constatons que le noyau ancien de l'agglomération est perché sur une hauteur rocheuse, au lieu-dit actuel “le Fort”. Il s'agit donc d'un Poiol ou Poujol, transformé en Pouzols (Jean Taffanel, Petite Etude Toponymique - Pouzols – Pujol).
Pouzols, carrefour de chemins anciens. Après le passage à gué pavé du Répudre (rec Pudre), la Via Aquitania, en direction de Toulouse, atteignait, à un mille environ, la Peyre Plantado. Cette "pierre plantée" au carrefour du Cami Narbones (Narbonne-Minerve), et d'un chemin de raccordement en direction de Mailhac est restée, depuis plus de deux millénaires, un point stratégique. Pouzols, situé sur le Grand Camin ou Camin Roumieu, se dotera d'une chapelle et d'un cimetière réservé aux pélerins décédés en route, ainsi que d'un Hôpital de la Caritat, dont on peut voir les restes aujourd'hui. En occitan, on dit : la caritat se trufa de l'espital, la charité se moque de l'hôpital. Et un proverbe : primièra caritat comença per se. Mais aussi : caritat e amor son parents (Mistral). Mistral, toujours, donne pour sobriquet des gens de Pouzols : judieu, juif mais aussi blasphémateur. Cela viendrait-il d'un procès verbal de 1673 reprochant aux habitants de danser pendant les offices religieux des dimanches et fêtes, menaçant d'interdire la paroisse et de fermer les églises (Vilatges al Pais) ? La municipalité a tenté de refaire vivre la fête de saint Saturnin, qui était célèbre dans les années 50/60 pour ses trois jours de festivités. Après ces dernières années troublées, esperam que tornarem dançar a Posòls !
Yves Séguier