La Semaine du Minervois

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Félines : rencontre avec Lili Marty

30 mai 2022 By Redaction

Le 6 mai, nous avons rendu visite à Lili Marty, épouse de Robert Marty, bien connu des Félinois, hélas décédé brutalement il y a deux ans. “Lors des funérailles de Robert, qui se sont déroulées en plein confinement, des applaudissements lui ont rendu hommage”, se souvient Lili, émue.

C’était un 6 mai 2020… Exactement deux ans auparavant, jour pour jour. Étonnante coïncidence, notre rencontre ayant été décidée de façon informelle, sans réfléchir posément à sa date. Originaire de Lézignan-Corbières, Lili avait 10 ans quand elle est arrivée à Félines. “Mes parents tenaient le café, actuellement le Grand Café Occitan. J’ai rencontré Robert… Je l’ai épousé en 1960. Un mariage qui a duré 60 ans. On était fusionnels, tous les deux. Très heureux. Il me manque terriblement. Mais je sais que les Félinois pensent souvent à Robert. Ici, on l’appelait ‘le prof’… Il s’est occupé de faire vivre le village, et il a fait de l’archéologie avec de grands maîtres. Par exemple, il a fouillé une grotte à Labeouradou avec Jean Vaquer, qui est quand même connu. L’été, on partait réaliser des fouilles d’un mois avec 10-12 personnes, quelquefois plus. Des camps de fouilles… Certains dormaient ici, la maison était grande ouverte et très vivante ! Et moi, je préparais la popote pour tout le monde !”

Des sabots… aux violons

Lili Marty dans la salle où sont exposées les créations de son mari © Meichelus

“L’archéologie, pour Robert, c’était une passion, pas un métier. Il a travaillé à l’usine de formica Mathieu, installée à Félines, jusqu’à ce que l’établissement ferme. Il a aimé fouiller les dolmens de la Matte… Il a fait partie de ceux qui ont balisé le sentier des Marbrières, avec mon petit-fils Guilhen. Mais il avait très envie de créer des instruments de musique. Il a commencé par un violon, à partir d’un sabot… et de vieilles têtes de lits anciens ! Bien sûr, il achetait les tables des instruments. Et peu à peu, par passion également, il est devenu luthier. Je disais toujours : où il est, Robert ? Ah, dans son antre !” Ce jour-là, Lili nous a ouvert “l’antre” de Robert : son atelier de lutherie, où l’on a pu admirer, entre autres, la collection de gouges de cet incroyable artiste félinois. Nous avons également pu avoir accès à une pièce douillette, emplie d’instruments créés par Robert Marty. Une vraie salle de trésors où sont exposés, dans un silence respectueux, la copie d’un violon alto de Maggini (1610), des vièles, un psaltérion, un rebec, un violoncelle, un “violon-esclope fabriqué à partir d’un sabot et fignolé durant de longues veillées de l’hiver dans les montagnes minervoises. Un curieux violon qui servait à faire danser et accompagner les chants…” Certains des instruments sont ornés de volutes et têtes extraordinaires comme, par exemple, un bélier félin. “Robert utilisait un fer à repasser pour créer ces têtes, sur un outil qu’il fabriquait lui-même. Le bois était d’abord trempé dans l’eau…”, explique Lili. On remarque également la croix occitane sur une guitare. “Mais il aimait toucher à tout : la poterie, le bois, le marbre… Ainsi, il a réalisé une maquette du moulin à scier le marbre de Biot”, évoque Lili. On ne peut qu’admirer l’univers de cet inventeur, talentueux artiste du bois, créateur de sentiers… et d’instruments de musique, échos de temps anciens mais pérennes. On admire également Lili qui, aujourd’hui, marche le long de l’Ognon accompagnée de chien et chat, écoute la nature et cueille des fleurs d’acacia pour préparer des beignets pour ceux et celles qui lui sont chers…

Anouk Journo

Classé sous :Actualités Balisé avec :Félines, rencontre, Robert Marty, sabots, violons

Félines : rencontre des élus avec Pierre Castoldi, sous-préfet de Béziers

14 février 2022 By Redaction

M. le sous-préfet en visite à Félines © A. Pech-Lafitte

Mercredi 2 février, Pierre Castoldi, sous-préfet de Béziers, s’est déplacé à Félines pour une rencontre importante avec le conseil municipal représenté par cinq élus : Anne Cabrié, maire, ses adjoints Guy Sabarthès, Francis Baudet et Éliane Galtier, ainsi que Nolwenn Millet, conseillère municipale et vigneronne. “Cela fait 11 mois que M. Castoldi a pris ses fonctions de sous-préfet de Béziers, et jusque-là, je ne l'avais rencontré qu'en réunion plénière”, nous a confié Mme Cabrié. “Lors de la remise du titre honorifique de Mme la maire honoraire d'Azillanet au mois de décembre, je l'ai invité à nous rendre visite à Félines afin de découvrir la commune et nos projets. Il m’avait répondu qu'il viendrait dans le cadre de sa tournée de visites. C’est chose faite dès ce début d’année ! Le rendez-vous ayant été décalé à 17h30, nous pensions que la déambulation prévue sur le terrain ne pourrait avoir lieu. Toutefois, malgré la nuit tombante, M. Castoldi a tenu à se rendre compte de la réalité physique du village et des équipements. Nous avons donc commencé par une découverte pédestre en allant de la mairie jusqu'aux grandes cuves par la voie douce, ce qui nous a permis de réaliser un descriptif commenté de la commune, des projets réalisés et à venir.”

Sujets et projets évoqués

Plusieurs sujets d’importance ont ainsi été présentés. En premier lieu, la nécessité absolue de maintenir les deux classes de l'école de Félines. “Cette problématique est étroitement liée au manque d'habitations disponibles à la vente ou à la location. Notre village présente une certaine attractivité, la demande de location ou d'achat pour des familles avec enfants est très importante pour notre petit village et l'offre est inexistante”, détaille Mme Cabrié. “M. le sous-préfet a proposé de nous mettre en relation avec les services de la DDTM [Direction départementale des territoires] pour réfléchir aux possibilités d'actions sur les terrains non construits de la carte communale, et sur les habitations vacantes. Il nous a également assuré de son soutien quant au maintien des deux classes au vu des efforts majeurs de la municipalité en direction des enfants de l'école, des liens tissés entre l'école et les projets culturels ou environnementaux du village et des associations...”

L’équipe municipale a également présenté trois projets pour lesquels une aide de l’État est sollicitée. D’abord, le projet d'aménagement de la passerelle sur Merleaux : la phase 3 de l’aménagement urbain de la voie douce qui reliera le quartier du château/mairie à l'esplanade et l'épicerie. Ensuite, l'amélioration thermique de la Maison des associations, dossier éligible sur les lignes de l'État au titre de la transition énergétique. Quant au troisième projet, il concerne le Festival Street Art présenté en octobre à la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) de Montpellier, un projet filé sur toute l'année 2022 autour de la thématique de l'art urbain. “Nous avons aussi, brièvement, évoqué le devenir de la cave coopérative vers des espaces industriels destinés à du stockage ou de la transformation agricole alimentaire de produits locaux... Ce dialogue avec le représentant de l’État est un appui déterminant pour maintenir, enrichir l’existant et soutenir les projets de développement du village pour les années à venir”, ajoute Mme la maire, qui, moins de 24 heures après la venue de M. Castoldi, avait déjà été contactée par le directeur du service de l’aménagement du territoire pour un rendez-vous très prochainement. Des mots et des actes…

Anouk Journo

Classé sous :Actualités Balisé avec :béziers, Félines, projets, rencontre, Sous-prefet, visite

Lespinassière : retour de la rencontre des producteurs

16 juin 2020 By Redaction

L'été est à nos portes et la rencontre des producteurs de Lespinassière reprend du service du 26 juin au 25 septembre. Vous y retrouverez plusieurs étals offrants fruits, légumes, produits locaux et autres découvertes inattendues. Rendez-vous donc les vendredis de 17h à 19h sur la « piste » juste à côté de la Mairie et du restaurant Les Ardeillès.

Classé sous :Brèves Balisé avec :lespinassière, marché, producteurs, rencontre

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