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Le Conseil Constitutionnel se prononce : le monolithisme linguistique est la déraison d’état

4 juin 2021 By Redaction

La sentence du Conseil Constitutionnel concernant la saisine déposée dans des conditions douteuses par une soixantaine de députés de la majorité (opposée au vote de la majorité de leur groupe) et, en sous-main, par le Ministre de l’Éducation a été rendue publique ce vendredi 21 mai (journée internationale de la diversité culturelle !!!?.

Si l’article incriminé (versement du forfait scolaire par la commune pour un enfant allant dans une école voisine pour apprendre une langue régionale) a été validé, le Conseil a censuré (c’est le terme juridique, mais il est à prendre dans sa pleine acception) deux articles : le développement de la possibilité de l’enseignement par immersion dans l’enseignement public (et par extension pouvant toucher ikastolas, diwan ou calandretas…) et le refus d’utilisation des signes diacritiques (tilde breton, accents aigus ou graves sur les voyelles en occitan ou catalan).

« Le texte en sortira renforcé », avaient proclamé les auteurs de la saisine. Dans un entretien accordé à Ouest-France après cette décision, Jean-Michel Blanquer a l’outrecuidance de déclarer : « La France encourage les langues régionales ».

L’argument fort avancé par les Sages (à qui nous mettrions bien un bonnet d’âne sur la tête) est l’article 2 : « La langue de la République est le français », conçu d’une façon complètement pour les langues régionales puisque, par exemple, cette pièce importante de la citoyenneté qu’est une carte d’identité est désormais bilingue français-anglais (et donc : contraire à la Constitution ?)

Contentez-vous de la valeur patrimoniale…

Est avancé l’article 75-1 qui considère les langues régionales comme faisant partie du patrimoine : là-aussi, ce patrimoine est considéré par l’instance comme figé, objet d’étude et de muséification, mais non comme richesse à faire vivre et valoriser : au musée et aux archives, oui ; dans la rue : non ! Appréhender l’apprentissage d’une langue seulement pour la connaître et non pour l’utiliser pleinement est une conception surannée.

Une France schizophrène se dédouane une fois de plus des textes internationaux concernant la protection et l’expression des langues et des cultures, en particulier celles qui sont en danger : la biodiversité linguistique et culturelle n’est toujours pas à l’ordre du jour. Les pouvoirs décisionnaires restent sourds à l’élan d’espoir qu’avaient ouvert le vote de la loi Molac, le grand écho médiatique favorable,les prises de position des élus régionaux ou des milieux culturels (telle cette pétition de 200 artistes et universitaires parue dans Le Monde à l’initiative d’Erik Orsenna et signée par trois Audois : le préhistorien Jean Guilaine, le prof d’université Ian Lespoux et le chanteur Claude Marti).

Nos langues sont nos vies !

Le député breton Paul Molac, à l’initiative de la proposition de loi, dénonce l’acharnement contre l’usage, la préservation et la promotion des langues régionales. Il déclare : « Ce militantisme contre nos langues a assez duré. Si le Conseil Constitutionnel invalide une méthode pédagogique reconnue pour ses excellents résultats scolaires, ce n’est pas la méthode pédagogique qu’il faut changer mais la Constitution. Quoique puisse dire la Constitution et ses gardiens, nos langues sont nos vies, et nous nous battrons tout au long de celles-ci, pour qu’elles ne disparaissent pas ».

Samedi 29 mai, journée des langues

Les articles validés du texte de loi ouvrent toutefois des perspectives d’avancées et ne décourageront pas la ténacité des défenseurs de l’occitan et de toutes les autres langues de France. En ce sens, le le Collectif Pour Que Vivent Nos Langues a impulsé un large mouvement de soutien en décrétant ce samedi 29 mai comme journée des langues.

Alan Roch


PER L’OCCITAN, LOS RENDÈTZ-VOS AUDENCS

À Carcassonne , dans le cadre de cette journée de mobilisation pour l’occitan et pour les langues de France, les associations occitanes (*) appellent à un rassemblement ce samedi 29 mai à 11 h du matin. Des prises de paroles et des chants avec le groupe vocal Cossí que Siague marqueront ce rendez-vous, souhaité coloré de rouge et de jaune et regroupant largement tous les soutiens pour une culture ouverte, dynamique et diverse.

Une intervention sur le thème de la journée interviendra également lors de l’ouverture du Total Festum en Val de Dagne à 18h avant le concert de Grail’Òli.

D’autres initiatives ont été prises, du vendredi 28 au dimanche 30 mai, par les Calandretas et d’autres groupes et structures pour marquer cette journée de mobilisation : elles sont répertoriées sur le Facebook du Cercle Occitan del País de Carcassona.

Il est possible de prendre part individuellement ou en famille à la chaîne Fotografias de l’IEO-fédéral (photo et message à envoyer à comunicacion@ieo-oc.org avec la mention "Mob 29/05" ; photos à voir sur : https://padlet.com/ieogosset/Bookmarks).

Tous les manifestants affirmeront : Volèm un futur per nòstra lenga !

(*) : Calandreta, Cercle Occitan del País de Carcassona, CREO, Fasètz la Lenga en Cabardés, IEO-Aude

Contunharem d’avançar !

Courrier de l’IEO-Aude aux deux députées et au député du département qui ont voté la proposition de loi Molac et se sont désolidarisés des signataires de la saisine :

« L’Institut d’Estudis Occitans-Aude ten a vos faire part de sa decepcion e de son incompreneson aprèp la decision del Conselh Constitucional que constituís una brava recuolada per rapòrt al tèxte qu’avètz contribuit a faire adoptar. Encontram una novèla pèira sul camin, mas contunharem d’avançar. »

Classé sous :Actualités Balisé avec :communiqué de presse, conseil constitutionnel, langues régionales, occitan, république

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