La Semaine du Minervois

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Pays Haut Languedoc et Vignobles : le territoire s’organise en faveur de la santé mentale

19 avril 2022 By Redaction

Communiqué de presse

Mardi 5 avril, le Pays, représenté par son président Jean Arcas, le directeur général du centre hospitalier de Béziers et les représentants des associations médico-sociales du champ du handicap psychique ont formalisé la création d’un Conseil local de santé mentale (CLSM) sur le territoire. Un acte fort pour améliorer ces soins dans le territoire.

Jean Michel Roche, directeur général par intérim de l’APEAI Ouest Hérault, Véronique Mary, directrice du bassin Languedoc Roussillon représentant l’ASEI, Josian Cabrol, président de la commission santé du Pays Haut Languedoc et Vignobles et président de la com com du Minervois au Caroux, Jean Arcas, président du syndicat mixte du PHLV, Philippe Banyols, directeur général du centre hospitalier de Béziers et l’APSH 34 représentée par Éric Barraquier, directeur territoires des Hauts-Cantons © DR

Le Conseil local de santé mentale favorise le décloisonnement des actions dans le domaine de la santé mentale à l’échelon local. Ici, cela se fera au niveau du périmètre du Pays qui est constitué de 102 communes, de quatre communautés de communes : les Avant-Monts, Grand Orb, du Minervois au Caroux et Sud-Hérault. Les objectifs du CLSM sont de : mettre en place une observation locale en santé mentale ; permettre l’égal accès à la prévention et aux soins ainsi que la continuité de ceux-ci ; favoriser l’insertion sociale, l’autonomie et la pleine citoyenneté des usagers ; contribuer à la déstigmatisation et à la lutte contre les discriminations des personnes concernées par les troubles psychiques ; et promouvoir la santé mentale.

Quelques chiffres et faits sur la santé mentale

En France, une personne sur cinq risque de connaître un trouble psychique au cours de sa vie. Les troubles psychiques et maladies mentales sont classés au 3e rang des maladies après les cancers et les pathologies cardiovasculaires, compte tenu de leurs conséquences sur l’entourage immédiat des patients. Cela représente la 1ère cause d’invalidité et d’arrêts de travail de longue durée. Les répercussions sont importantes : précarité, exclusion, conduites à risques, addictions, handicap, etc. Le suicide est la 3e cause de mortalité chez les adolescents. Les troubles du comportement alimentaire sont la 2e cause de mortalité chez les jeunes (15-24 ans). En moyenne, on comptabilise 29 suicides par jour ; soit trois fois plus que les accidents de la route.

Le CLSM, pour le lien et l’accessibilité

Le CLSM permettra de prioriser des axes de travail à partir des besoins, développer et conforter le travail intersectoriel et le partenariat nécessaires entre les acteurs concernés, améliorer la lisibilité des ressources locales et leur accessibilité par les acteurs du territoire et ses habitants, améliorer les pratiques professionnelles et faciliter la participation des usagers et de leurs aidants.

Classé sous :Actualités Balisé avec :centre hospitalier de Béziers, CLSM, Pays Haut-Languedoc et vignobles, PHLV, santé mentale

Santé mentale : des jeunes en souffrance

28 octobre 2021 By Redaction

Elsa Coudrain est psychologue et assure les permanences au Point accueil écoute jeune qui accueille les jeunes de 12 à 25 ans et dont le nombre de consultations a quasi doublé en 1 an.

Crédits photo : La Semaine du Minervois

Elsa Coudrain est psychologue clinicienne, diplômée de l’université Paul Valéry à Montpellier. Elle travaille au sein de la ligue de l’enseignement pour le PAEJ (Point accueil écoute jeune) et l’APS (Accompagnement psycho social des personnes au RSA), elle est également employée dans un Centre éducatif fermé sur Narbonne (alternative à la prison pour les mineurs).

Avez-vous noté une augmentation des consultations depuis le premier confinement ? Pouvez-vous chiffrer ?

Concernant le PAEJ (Point accueil écoute jeunes, accueil gratuit et anonyme des jeunes de 12 à 25ans) il est certain que le confinement a amené à une augmentation significative des consultations. Le PAEJ étant situé dans des zones rurales, l’isolement des jeunes était redoublé. Nous sommes passés de 114 suivis en 2020 à 212 suivis en 2021 toutes permanences confondues (Cessenon-sur-Orb, Murviels-les-Béziers, Roujan, Capestang, Saint-Pons-de-Thomières, Olonzac, Bédarieux, Le Bousquet d’Orb).

-Qui les oriente vers vous ?

Nous tentons de mener un vrai travail de partenariats et de réseau avec la région. Le plus souvent les orientations se font par le biais des infirmières scolaires (collèges et lycées) qui ont une vraie compétence de repérage et d’analyse de la souffrance des jeunes. Les CPE, directeurs d’écoles et les professeurs sont également des interlocuteurs et des orienteurs avec lesquels j’échange sur des situations compliquées. Les parents peuvent aussi spontanément demander de l’aide et un accompagnement pour leurs enfants. Sinon les partenariats avec les missions locales, Maison des Adolescents ou toutes autres structures qui travaillent dans l’accompagnement de la jeunesse peuvent nous en orienter.

-Globalement quelles sont les demandes qui reviennent le plus souvent ? Les raisons qui amènent les jeunes à consulter ?

Les demandes sont vraiment diverses et subjectives. Il peut s’agir de séparations conflictuelles du couple parental ou de conflits familiaux, de vécu d’angoisses (phobie scolaire ou difficulté dans la gestion de ses émotions), d’un mal être plus ou moins en lien avec une histoire de vie difficile ou des traumatismes, de troubles du comportement, etc... Le PAEJ accueille le jeune dans toute sa subjectivité et sa souffrance, accompagne et oriente ensuite en conséquence selon le diagnostic du professionnel sur des structures plus adaptées (CMP, action éducative etc...)

-De quoi souffrent ils ?

Concernant la problématique du confinement, il a été repéré par les psychologues du PAEJ un vrai mal-être quant à l’isolement, la difficulté de l’école en distanciel : la maison n’étant pas un lieu propice où se concentrer et travailler car beaucoup de tentations occupationnelles à côté les en empêchent, jeux vidéos notamment. Les problématiques familiales se sont également intensifiées dû à un étouffement et pas “d’ailleurs” pour souffler autant pour les parents que les jeunes. Les violences ont pu augmenter, ainsi que les problématiques addictives (cannabis ou alcool).

-D'après vous, d'où cela vient-il ?

Les surcharges et l’impact de l’angoisse du Covid ont créé de vrais aménagements dans les familles. Certains parents ont du faire l’école à la maison, d’autres ont du arrêter de travailler sans possibilité de pouvoir amener les jeunes en extérieur ou en loisirs pour décharger leur énergie. De plus, le port du masque au collège / lycée, l’interdiction de se toucher, les cours de récréation séparées etc, ont été au départ des situations très anxiogènes. Une jeune fille à qui j’ai demandé de dessiner l’endroit où elle se sent le mieux et celui où elle se sent le moins bien, m’a dessiné son collège entouré de barreaux : “c’est la prison maintenant on ne peut plus rien faire ni respirer, ni se toucher, ni rigoler, j’étouffe...”

-Comment prévenir ?

L’attention et la vigilance doit être apportée auprès de nos jeunes. Un retour à des conditions scolaires plus normalisées doit leur faire du bien malgré le fait que nous sommes aujourd’hui dans l’après coup de la crise. Certains élèves se sont vus complètement déconnectés du système scolaire pendant deux ans avec des années plus ou moins réussies qu’ils doivent tenter de rattraper aujourd’hui. Les enseignants repèrent des retards dans les apprentissages (langage notamment pour les plus petits). Être dans le dialogue et la communication, faire un retour sur les ressentis de nos jeunes pendant cette période est important.

-Comment y répondre ? Dans la famille ? Dans les établissements scolaires ? Quelles alternatives ou solutions ont pu être trouvées dans cette période ?

Les liens d’échanges et de préventions entre les partenaires et les familles sont une réponse qu’il faut maintenir et soutenir. Sur le secteur d’Olonzac par exemple, des ateliers collectifs ont pu être maintenus pendant le confinement pour les familles isolées et en difficultés avec leurs enfants, surtout pour les familles avec des enfants en bas âge. Ces ateliers étaient animés par la psychologue en place à ce moment-là et la responsable de la médiathèque d’Azillanet.

-Selon Santé publique France, les passages aux Urgences pour geste suicidaire sont passés de 9% en 2018 à 14% en 2021. Constatez-vous davantage de passages à l'acte ?

En effet, je pense que les souffrances psychiques se sont intensifiées autant pour les adultes que pour les jeunes durant cette période. Nous avons toujours reçu des jeunes dans la scarification ou qui ont fait des tentatives de suicides. Ces dernières peuvent être dues à une problématique adolescente (difficulté à poser des mots sur ses émotions, se confier, tornades émotionnelles que suscitent l’adolescence, etc...) mais l’isolement et les liens coupés avec les pairs du même âge ont été des facteurs importants sur les statistiques que vous pouvez rapporter.

Les moyens, financiers et humains, pour accompagner les jeunes vous semblent ils suffisants ?

Le PAEJ a une fonction d’accompagnement ponctuel, nous faisons relais sur des soins et des lieux dont les listes d’attentes sont plus longues... Les consultations en libéral ne sont pas accessibles pour tous où alors le remboursement s’opère grâce à la mutualisation du soin (mais pour une somme dérisoire pour le psychologue, nous entrons là nous dans un autre débat, les psychologues manifestent d'ailleurs pour leur droit et le refus d'une dévalorisation de la profession).

Point accueil écoute jeune, gratuit et confidentiel, accueil sur rendez-vous au 04.67.24.50.80.

Pour le secteur audois, contacter le 06.71.79.43.62. pour le Narbonnais et le 06.81.40.19.58. pour le Carcassonnais.

Propos recueillis par Lydie Rech

Classé sous :Actualités Balisé avec :confinement, détresse, distanciel, école, jeunesse, psychologie, santé mentale, support

Santé mentale : des dispositifs de soutien psychologique au service du grand public et des professionnels

11 décembre 2020 By Redaction

La crise sanitaire et le confinement ont un impact sur notre vie quotidienne et notamment, notre santé physique et mentale, on note cet automne, une importante augmentation des états dépressifs.

Dans le contexte épidémique qui perdure, de nombreuses personnes peuvent être confrontées à des difficultés psychologiques liées à leur exercice professionnel et/ou leur situation personnelle. Selon Santé Publique France, la santé mentale des Français s’est significativement dégradée cet automne avec une augmentation importante des états dépressifs pour l’ensemble de la population, en particulier chez les personnes déclarant une situation financière très difficile et chez les plus jeunes (18-34 ans). La hausse des symptômes dépressifs a été observée pour tous les profils socio démographiques, traduisant une dégradation de l’état de santé mentale à l’échelle de l’ensemble de la population.

Des dispositifs de soutien psychologique

Pour aider le grand public comme les professionnels de santé à faire face à ces difficultés, des dispositifs de soutien psychologique ont été organisés. Animés par des professionnels volontaires (psychologues, psychiatres, infirmières…), ces services ont pour objectif d’apporter une réponse spécifique au personnes en situation de détresse psychologique.

Au niveau national, un dispositif d’écoute est à la disposition de tous au 0 800 130 000, accessible 24h/24, 7 jours/7 (appel gratuit).

En Occitanie, le dispositif de soutien psychologique et traumatique régional financé par l’ARS et porté par le CHU de Toulouse propose aussi une écoute et des conseils pour les soignants et pour le grand public au 05.34.39.33.47 (tous les jours de 9h à 18h - Appel gratuit). Ce dispositif vise à apporter une réponse spécifique aux appels pour stress liés au Covid, à l’isolement et aux situations psycho-traumatiques individuelles.

De nombreuses autres plates-formes de soutien sont à la disposition des professionnels de santé (liste à consulter sur le site de l'ARS Occitanie)

De nombreux dispositifs d’aide à distance spécialisés sont également accessibles pendant cette période épidémique (SOS Amitié, violences faites aux femmes, maltraitances, addictions, santé mentale…) Ils peuvent apporter écoute et conseils en fonction de chaque situation. Liste à consulter sur le site de Santé publique France)

 

Classé sous :Actualités Balisé avec :covid, depression, psychiatrie, santé mentale

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Directrice de publication Lydie Rech
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