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Chronique cinéma : Sous le soleil d’Alice, le rêve d’un paradis perdu

28 octobre 2021 By Redaction

France 2020

Réalisation :  Chloé Mazlo

Durée : 1 H 30

Avec  :  Alba  Rohrwacher, Wajdi Mouawad, Isabelle Zighondi.

Dans les années 60, la jeune Alice quitte la Suisse pour le Liban, contrée ensoleillée et exubérante. Là-bas, elle a un coup de foudre pour Joseph, un astrophysicien malicieux qui rêve d'envoyer le premier Libanais dans l'espace. Alice trouve vite sa place dans la famille de ce dernier. Mais après quelques années de dolce vita, la guerre civile s'immisce dans leur paradis. C’est un merveilleux rêve éveillé auquel nous convie la réalisatrice. Elle recrée ce Liban fantasmé de ces années-là non pas avec les moyens d’une reconstitution classique, mais avec des artifices infiniment poétiques: panneaux peints pour décrire la truculence des rues de la capitale levantine, séquences d’animation pour évoquer la Suisse qu’Alice a quittée. C’est le rêve d’un paradis perdu qui n’existe que dans le souvenir de celles et ceux qui l’ont connu et qui disparaîtront bientôt. Il peut nous paraitre étonnant de parler de délicatesse à propos d'un film sur la guerre qui a secoué le Proche-Orient pendant près de vingt ans. Mais cette progressive descente aux enfers est évoquée à travers le quotidien d'une jeune femme toute de tendresse et d'empathie. Et quand la guerre arrive, brisant peu à peu le bonheur et les équilibres familiaux, Chloé Mazlo ne se départit pas de son style antinaturaliste pour en traduire l’absurdité baroque en même temps que la violence terrible. Nous ne voyons pas des civils qui en sont victimes de plein fouet, physiquement. Ils sont chargés de douleurs plus intérieures, sourdes. Ces personnages ne veulent pas s’avouer qu’ils ont peur ou qu’ils se sentent mal. Ils n’arrivent pas à communiquer et à pleurer ensemble. Il faut voir ces miliciens d’opérette qu’on croirait sorti d’un tableau grotesque envahir les appartements! Mais aussi ridicules soient-ils, ils vont peu à peu détruire le Liban. Les liens sociaux et familiaux se délitent, le fracas des bombes terrorise, tous les beaux projets s'effritent, un beau-frère parti faire une course disparait à jamais une voisine à sa fenêtre est tuée par un snipper. Le tout sur une pellicule à gros grains qui donne aux images un côté délicieusement suranné. Citons aussi la prestation d’Alba Rohrwacher qui incarne Alice. D’origine allemande elle s’est sentie en phase avec cette Suissesse tombée en amour pour le Liban.

Au Colisée à Carcassonne

Jean Segonne

Classé sous :Actualités Balisé avec :chronique cinéma, cinéma, critique, jean segonne, Sous le soleil d'Alice

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