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Éducation : c’est quand qu’on va où à l’école de la confiance ?

15 juin 2021 By Redaction

Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) étaient en grève jeudi 3 juin. Leurs revendications portent sur l'obtention d'un vrai statut, d'un salaire décent, d'une formation, ainsi que sur l'abandon d'une réforme qui dégrade leurs conditions de travail et pénalise les enfants.

Jeudi 3 juin, 70% des écoles du Minervois héraultais étaient fermées et 100% des AESH du territoire en grève. Un rassemblement a eu lieu devant le collège d'Olonzac. Ces précaires de l'Education nationale étaient soutenus par leurs collègues enseignants, professeurs des écoles et du collège ainsi que quelques parents. Rémunérés entre 600 et 800 euros par mois, les AESH enchaînent bien souvent CDD sur CDD, travaillant parfois à cheval sur plusieurs établissements sans frais de déplacements et sans bénéficier d'une véritable formation. En revanche leur travail auprès des élèves en situation de handicap est essentiel. Enseignants et parents constatent tous la progression des enfants accompagnés, tant sur les apprentissages scolaires que sur le comportement. Les AESH représentent bien souvent la seule porte d'entrée à l'école pour ces enfants.

Des « Pôles inclusifs d'accompagnement localisés » (PIALs)

Dès la rentrée prochaine un PIAL sera mis en place sur le secteur. Derrière ce nom à la rhétorique obscure, le ministre Blanquer veut « plus de réactivité et plus de flexibilité dans l’organisation de l’accompagnement humain dans les établissements scolaires et les écoles ». C'est à dire, une mutualisation, une rentabilisation des moyens humains, avec plusieurs enfants par AESH, qui interviendrait sur plusieurs établissements. Ce qui reviendrait à diminuer le temps de prise en charge de chaque élève. Un enseignant du collège sera désigné référent, le principal, lui, aura en charge la coordination. Le tout sans moyens alloués, ni formation prévue.

Texte et photo Lydie Rech


Lettre ouverte des AESH

16 ans,

16 ans, que la loi de 2005 promulguée sous l’égide de Ségolène Royal, donnait lieu à la création d’emplois d’auxiliaires de vie scolaire ( aujourd’hui AESH), à l’échelon national.

16 ans que l’on évoque la perspective, pour les personnels AESH, d’une reconnaissance de ce métier.

Pour certaines, 16 ans d’espoir de sortir de la précarité.

Pourtant, la présence d’un AESH est souvent LA condition pour l’accès aux apprentissages et à la scolarité des élèves en situation de handicap ou en difficulté.

Oui, nous sommes indispensables…

Indispensables, pour écrire, reformuler, faciliter,

indispensables, pour écouter, recentrer, calmer,

indispensables, pour assurer les conditions de sécurité et de confort des élèves,

indispensables pour aider à la mobilité dans l’école, favoriser la vie relationnelle et sociale,

indispensables relais auprès des collègues enseignants.

Etre AESH, c’est avoir des connaissances sur le développement psychologique de l’enfant, sur les différents handicaps afin d’adapter au mieux notre accompagnement, maîtriser les contenus scolaires, s’adapter aux demandes de l’enseignant, être présent tout en restant discret dans la classe. C’est une implication quotidienne dans la vie de la classe et de l’école.

Monsieur le ministre, vous vous targuez d’avoir triplé le nombre d’élèves en situation de handicap accueillis dans les établissements scolaires. Grâce à qui ?

Cependant, malgré notre indispensable présence, rien.

Toujours pas de formation, ni initiale, ni continue ou réduite à peau de chagrin, un salaire indécent : M. Blanquer, essayez de vivre avec nos 700 ou 800 euros par mois ! Pas de prise en compte des temps de préparation, de réunion, ou d’information et une administration sourde à nos requêtes.

Nos compétences ne sont pas reconnues

Aujourd’hui, pour « répondre à la demande croissante d’aide humaine pour les élèves en situation de handicap et améliorer l’accompagnement des élèves », le ministère de L’Education nationale nous impose les PIAL (Pole inclusif d’accompagnement localisé). On nous annonce :

Une organisation collective de la gestion des besoins d’accompagnement des élèves en situation de handicap sur un territoire défini

Une coordination des moyens d’accompagnement humain au sein des écoles pour mieux prendre en compte les besoins particuliers

La création d’un service dédié à la mise en œuvre de l’école inclusive dans chaque DSDEN ( Direction des Services départementaux de l’Education nationale)

La mise en œuvre d’une cellule d’écoute pour les parents et responsables légaux.

Une grande souplesse dans l’organisation du service afin de s’adapter aux problématiques locales.

Dans les faits, les PIALs, induisent:

  • Des regroupements d’élèves accompagnés dans une même classe, dont les besoins ne seront pas forcément compatibles.

  • Des classes plus difficiles à gérer et un surcroît de travail pour les enseignants.

  • L’affectation des AESH dans plusieurs établissements.

Entendons nous, cela revient à compresser le nombre d’AESH et augmenter leur « rentabilité ». Mais aussi, un pilote de PIAL, un coordonnateur de PIAL, un AESH référent qui ne correspondent pas à des créations de postes mais à un accroissement des missions d’un chef d’établissement, d’un enseignant et d’une AESH.

Quels sont les moyens et budgets alloués à ces missions qui requièrent d’autres compétences et du temps ? Zéro.

Nous ne voyons pas où sont les améliorations. Le PIAL c’est une nouvelle précarisation des AESH et des élèves et une nouvelle pression sur les enseignants. Pour nous, le PIAL, c’est non.

Classé sous :Actualités Balisé avec :AESH, école, Olonzac, revendication, statut

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