L’association “Les Ti’chats d’Olonzac” créée en août 2021 dont Nelly Albigès est la présidente vient compléter l’action déjà entreprise par la municipalité d’Olonzac dont l’objectif est de lutter contre la prolifération des félins sur la commune.

Une convention a été signée entre la mairie et la fondation “30 millions d’Amis”. Cette année la commune s’est engagée pour “trapper” vingt chats libres. Ces derniers seront stérilisés et identifiés par puce ou tatouage au nom de “30 millions d’Amis”. Cette convention permet à la mairie d’assumer la moitié des frais au lieu de la totalité des 60 euros occasionnée par ces deux interventions (tarif réservé uniquement aux associations et collectivités). “Nous avons déjà comptabilisé quinze chats en liberté et au rythme de leur prolifération nous aurons vite atteint notre objectif”, assure Nelly Albigès. En effet la reproduction d’un chat est exponentielle, à raison de douze chatons par an il suffit d’imaginer les conséquences d’une telle démographie si on n’intervient pas…après 4 ans jusqu’à 20736 chats ! Les dix chats d’ores et déjà capturés et relâchés ont une fiche où sont répertoriées toutes les informations nécessaires à l’identification de l’animal.
Attraper et assurer la convalescence des chats stérilisés
Afin de les repérer et de les localiser à un endroit, il faut leur donner à manger. “Un chat en liberté ne mange pas à sa faim”. Petit à petit ils se familiarisent à l’humain, se laissent approcher tout en maintenant la distance. L’association dispose d’une cage de trappe à l’intérieur de laquelle on met de la nourriture. La pêche n’est pas toujours fructueuse, certains parfois arrivent même à se nourrir sans se faire prendre. Une fois “trappé” le chat libre ne supporte pas la captivité, “il faut faire vite”. La clinique vétérinaire des Capitelles à Olonzac s’est organisée en conséquence afin de ne pas perturber les examens cliniques avec les autres animaux domestiques. Lorsqu’il s’agit d’une femelle 48 heures minimum de convalescence sont nécessaires avant de la relâcher dans son milieu naturel. “La vie des chats libres n’est pas aussi facile et belle qu’on peut le croire”, rappelle Nelly, “les mâles se battent, se blessent entre eux, ils ont des plaies qui s’infectent, ils se transmettent les maladies”.
Besoin de bénévoles
“Nous sommes une belle équipe, nous apprécions de nous retrouver pour animer des événementiels afin de collecter des fonds”. En effet l’association organise durant l’année la vente de calendriers, des sorties au supermarché pour collecter de la nourriture, car certains bénévoles nourrissent avec leurs fonds propres les chats et cela représente un coût. Des vides-greniers sont aussi prévus. Ces fonds permettent de financer les stérilisations, les identifications et quand il y a adoption, la vaccination. Un contrat d’adoption est d’ailleurs en cours de réflexion. L’association a besoin aujourd’hui d’autres personnes prêtes à s’allier à la cause de ces chats qui moins nombreux et mieux soignés ne représenteront plus une menace et une nuisance ni pour eux-même, ni pour la commune. L’objectif de l’association étant aussi d’améliorer et de renforcer une meilleure cohabitation des félins avec les humains. Les familles d’accueil sont les bienvenues, pour les chats sortis de clinique encore fragiles, les chatons socialisés en attente d’une adoption. Et toute participation financière quelle qu’elle soit contribuera aussi dans un avenir prochain à la construction d’une “chatterie”, un lieu où accueillir temporairement les chats blessés et en attente de leur stérilisation. “C’est l’affaire de tous”, nous rappelle Nelly Albigès et “stériliser son chat c’est déjà se responsabiliser”. La présidente de l’association remercie les donateurs, les bénévoles, la mairie, acteurs au service d’une cause pour laquelle chaque commune est concernée.
Cécile Sourbès
Pour toutes informations contacter la mairie au 04.68.91.20.11.