En grève le 27 janvier !
La crise sanitaire agit comme un révélateur et un accélérateur des difficultés au sein de l'école publique. Le mépris que le gouvernement lui témoigne, ainsi qu'à ses personnels, se traduit par une gestion chaotique de l’épidémie, faite de changements de pied incessants, de protocoles intenables, et d'absence de moyens donnés pour assurer le fonctionnement de l’Éducation. Les miettes concédées par le ministre n'ont pas satisfait les agents, ni fourni les conditions de sécurité et de considération pour exercer nos métiers. Nous exigeons les moyens humains nécessaires, notamment par la création de postes et le recrutement de fonctionnaires titulaires via les listes complémentaires tout en programmant dès maintenant un collectif budgétaire. La situation est aussi le résultat d’un quinquennat qui a profondément fragilisé le service public d’Éducation, en commençant par refuser de revaloriser les agent-es autrement que par des mesures partielles, parcellaires et insuffisantes. Le gel de la valeur du point d’indice sur toute la mandature est inacceptable. Il témoigne de mépris pour les agents qui tiennent pourtant à bout de bras le service public d’Éducation, palliant tant bien que mal l’incurie du gouvernement. La forte reprise de l’inflation, notamment dans les domaines énergétique et alimentaire, aggrave les pertes de pouvoir d’achat. Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant-es. L’Éducation doit donc prendre toute sa place dans la mobilisation interprofessionnelle du 27 janvier à l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, pour revendiquer une véritable augmentation des salaires et des pensions, le dégel du point d’indice, et de meilleures conditions de travail. Le 3 juin et le 19 octobre derniers, les personnels de l'Education Nationale étaient massivement mobilisés pour exiger un vrai statut des AESH (Accompagnantes d'Elèves en Situation de Handicap), une hausse de leurs salaires (souvent sous le seuil de pauvreté) et pour l'abandon des PIAL. Les PIAL (Pôles Inclusifs d'Accompagnement Localisé), mis en place sur tout le territoire à la rentrée scolaire 2021-2022, entraînent la mutualisation des moyens humains et une gestion centralisée des accompagnant-e-s. Ces pôles augmentent la mobilité, la perte de sens des accompagnements, réduits à une poignée d'heures par enfant en besoin, et la déconsidération envers les AESH. Nous exigeons des conditions de travail décentes pour les AESH, pour construire une école réellement inclusive. Notre École ne peut fonctionner sans moyens supplémentaires, non seulement pour faire face à la crise sanitaire, mais aussi et surtout pour répondre à ses missions, dont celle d'accueillir tous les enfants, même ceux à besoins particuliers, sans personnels revalorisés et reconnus dans leurs expertises professionnelles. C'est pourquoi Sud Education SPM encourage tous les personnels de l'Education nationale à participer au mouvement de grève du 27 janvier et à se rendre en masse aux manifestations de Béziers ou Narbonne.