C’est dans une ambiance marquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie que le comité audois du Mouvement de la paix a tenu son assemblée générale, vendredi 11 mars, salle de l’Enclos à Puichéric en présence des conseillères Sylvie Vilas pour la Région et Marie-Ange Larruy pour le Département.

Le président Bernard Gils a remercié la maire de la commune, Christine Peany, pour son accueil. Il s’est réjoui qu’avec l’accalmie du Covid, l’activité militante puisse reprendre son cours, même si “la vie d’avant n’a pas été transformée sinon pour accoucher d’une guerre aux portes de l’Europe. Gardons à l’esprit que la paix est transversale à toutes les problématiques. Pas de paix, sans développement, sans égalité femmes - hommes, sans accès à la santé, sans respect des diverses identités, sans éducation, sans justice”. À l’aide d’un diaporama, il a détaillé les actions effectuées l’an passé par le comité, seul ou en partenariat. En conclusion, il a réaffirmé que “que seule la négociation, les pourparlers, la diplomatie pouvaient résoudre durablement les conflits”. Plusieurs intervenants ont noté une baisse des actions du comité dans les établissements scolaires pour sensibiliser les élèves à la culture de la paix. Jean-Pierre Mill s’est proposé d’intervenir dans les écoles en suggérant la création d’un groupe de réflexion pour préparer en amont le contenu des échanges avec les enseignants et les élèves.
La question ukrainienne
Jacques Obriet a retracé l’histoire particulière de l’Ukraine avec la Russie : des rapports marqués à la fois par des affrontements et des partages de liens culturels. Il a salué les condamnations unanimes des citoyens européens, des Etats de l’UE, du vote de l’assemblée générale de l’ONU contre l’agression russe et le large soutien au peuple et réfugiés ukrainiens. Des questions ont alimenté la discussion comme l’efficacité des sanctions - reconnues nécessaires - et ses retombées pour nos conditions de vie ; la livraison d’armes aux combattants ukrainiens “Est-ce au mouvement pacifiste d’en faire la promotion mais pouvons-nous laisser les résistants sans moyen de résister ? Qui va fournir les armes ?”. L’assemblée a souligné que “dans ce climat guerrier propice aux relances de réarmement, il est difficile de parler de paix mais, pourtant, il ne faut pas relâcher sur nos valeurs : la paix ne peut reposer sur l’accumulation des armes à fortiori nucléaires. Lorsque les armes se seront tues, il faudra bien aborder les questions fondamentales, lever les obstacles pour construire une paix durable et équitable en Europe”.
Texte et photo Danièle Storaï