Anticiper pour mieux maîtriser permet de gagner en sérénité pour prioriser les actions en assurant une mobilisation progressive. Tel est l’intérêt du plan communal de sauvegarde (PCS), un outil sur lequel s’appuyer car il fixe le rôle de chacun en fonction de la situation et de son évolution.

Créé après les inondations meurtrières de 1999, le plan communal de sauvegarde doit être révisé régulièrement afin de former les équipes successives pour qu’elles soient plus réactives, et donc plus efficaces, face à un sinistre. C’est dans ce cadre que, pendant plusieurs mois, il a été enrichi et amélioré par la municipalité en partenariat avec la société Predict Services, le SMMAR, le Syndicat Aude Centre, les Voies navigables de France (VNF), le centre de secours et d’incendie local, Carcassonne Agglo et la maison de retraite. Mercredi 25 mai, tous les élus, agents techniques et administratifs, les services de secours locaux et autres partenaires, dont la police pluricommunale, ont simulé une inondation pour éprouver in situ le nouveau PCS.
Théorie et pratique
La matinée, qui a eu lieu dans la salle du conseil municipal, a été consacrée à la présentation du dispositif de crise, comment celui-ci s’articule sur la commune, ses objectifs, les missions de chacun des membres, etc. L’après-midi, les participants ont procédé à des exercices de simulation au poste de commandement communal situé au 1er étage de la mairie, avec mise en situation réelle : tests de communication, par des appels fictifs, et des outils ; positionnement sur le terrain. À la fin de cet exercice, un débriefing à chaud a permis à chacun de faire part de son ressenti. Toutes les observations ont été notées afin d’améliorer encore la prévention et la gestion d’inondations ou de toute autre éventuelle crise.
La population informée
En soirée, une réunion publique salle Jean-Jaurès a permis au maire Christian Magro d’exposer en détail le PCS à la population. “Le risque zéro n'existe pas. L'enjeu collectif consiste à partager et à améliorer la culture du risque. Être bien informé sur les risques encourus par la commune et savoir comment agir en cas de déclenchement de ce plan est donc essentiel”, a insisté l’édile. Anticiper les risques grâce aux informations transmises par Météo France et les services de la préfecture et s’appuyer sur l’expérience – celle de la gestion de sinistres passés et celle qui ressort des “entraînements” que sont ces journées dites de révision – doit permettre à chacun, services municipaux et autres secours, mais aussi habitants de limiter l’impact desdits sinistres.
D. S.