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Taillade Gita

11 mars 2021 By Redaction

इसलिये तू निरन्तर आसक्तिरहित होकर कर्तव्यकर्मका भलीभाँति आचरण कर क्योंकि आसक्तिरहित होकर कर्म करता हुआ मनुष्य परमात्माको प्राप्त हो जाता है 

Exécute donc toujours dans un esprit de détachement les actes qu’il faut accomplir ; car l’homme qui agit en complet détachement atteint le but suprême.

Podcast? Audio à la demande, comme le suggère la Commission d’enrichissement de la langue française? Baladodiffusion? Ou la version tronquée et masculinisée balado tout court, comme on dit maintenant au Québec? Compliqué, ces questions de mots nouveaux venus de l’anglais, à franciser ou pas. Balado, j’aime bien, mais comme c’est issu de baladodiffusion, j’aurais préféré "une" plutôt qu ‘ "un" balado. Toujours est-il que, l’autre jour, j’écoutais un balado sur les philosophies indiennes sur le site de France Culture. Le deuxième épisode était consacré à la Baghavad-Gita, texte datant d’entre le 5e et le 2e siècle avant JC. Partie centrale du Mahabhartata, la Baghavad-Gita raconte l’histoire étonnante d’Arjuna qui, de sa fratrie étant le meilleur guerrier et un archer hors pair, doit lancer l’assaut d’une guerre aux dimensions cosmiques, mais s’effondre devant cette responsabilité tragique, cette guerre l’amenant à combattre une armée composée de proches, d’oncles, de cousins et d’anciens amis. Son cocher Krishna, incarnation du dieu Vishnou, entreprend alors de convaincre Arjuna du bien fondé et paradoxalement, de l’inanité de cette guerre. Il explique à l’archer que, maintenant que l’issue sanguinaire est inévitable, il doit agir, se lancer dans la bataille. Il ne doit pas tenter d’enrayer l’engrenage fatal qui le conduit au combat. Par contre, Krishna lui précise qu’il doit le faire avec un parfait détachement, sans remords, en pleine conscience du caractère inévitable de l’événement. Et ça m’a fait penser à tous ses gens que l’on voit dans les vignes toute la journée, beau temps ou mauvais, en cette saison de taille. Pour tailler moi-même, je suis réellement admiratif de cette sagesse paysanne qu’ont certains d’aller au taf parce qu’il n’y a pas le choix, on met le réveil, on se lève, on y va, c’est tout. Parce que moi, j’y vais à reculons, j’imagine que je pourrais être ailleurs, à faire autre chose, et c’est idiot, je me torture inutilement parce qu’au final, je devrai les avoir taillées, ces foutues hectares. Bien sûr, Krishna dit à Arjuna que pour atteindre le but suprême, l’absolu, il faut agir sans attendre les fruits de cette action, ce qui n’est ni mon cas, ni celui des nombreux ouvriers et vignerons qui sont dans la dernière ligne droite de la taille en ce mois de mars; mais il explique aussi que l’action est autant un moyen d’atteindre ce but que l’ascèse qui, pratiquée en vue d’un but, sans détachement, dans l’attente d’une rétribution, n’accomplit que la moitié du chemin vers « l’illumination ». Repensez-y quand vous verrez ces bonshommes et bonnes femmes pliés en deux dans la vigne; ils n’ont peut-être pas atteint le bout du rang, mais ils ont déjà fait une bonne partie du chemin!

Classé sous :Edito Balisé avec :illumination, Inde, Krishna, taillade gita, vigneron

Didier Vordy : « C’était une vie qui recommençait. »

20 avril 2020 By Redaction

Didier Vordy, vigneron depuis plus de 25 ans avec son épouse Hélène et leur fils Thibaut, à qui ils transmettent le domaine familial, est aussi le maire de Minerve depuis 2008. Nous l’avons interrogé sur l’impact de la crise sanitaire pour ce village, « petit » avec ses quelque 100 habitants, mais « grand » par la place qu’il occupe dans le patrimoine local et le tourisme.

Comment se passe la vie à Minerve depuis le confinement ?

La cité est très tranquille. Tout est fermé. Juste au début du confinement, quelques touristes étaient déjà là et les restaurants fonctionnaient normalement. C’était une vie qui recommençait ; tout le monde avait fait son stock. Côté gîtes, beaucoup de gens ont commencé à décommander sur mai-juin : une clientèle étrangère, anglaise, canadienne ou américaine, qui avait peur d’attraper le coronavirus en venant ici… Mais qui est à son tour touchée dans son pays.

Et pour l’été, les réservations sont aussi décommandées ?

Non. Les hébergements sont toujours réservés à 80 %. Mais les gens auront-ils de l’argent pour leurs vacances ? Beaucoup ne travaillent plus…

Craignez-vous des fermetures de boutiques ou de restaurants ?

Une seule personne m’a dit qu’elle risquait de devoir fermer définitivement. Pour le moment, c’est le début de la saison touristique qui est impactée, sur un mois et demi. On verra surtout le chiffre d’affaires sur juin-juillet-août, suivant la fin du confinement. Ce qui est certain, c’est qu’avec l’arrêt total de la fréquentation du site, l’impact financier pour la commune sera important si on perd deux mois : à Minerve, le parking, payant à partir du 31 mars, est une ressource équivalente à la DGF (Ndlr : la dotation de l’État au budget des communes). Les sommes collectées au parking nous permettent de financer 4 équivalents temps plein sur le musée et l’entretien de la commune, ainsi que la réhabilitation des remparts et d’autres investissements.

Côté viticole, quel est l’impact de la crise sanitaire ?

Nous sommes sept professionnels sur le village. Pour ceux en coopérative, il y a la question du déstockage qui ne se fait pas, et des acomptes diminués ou repoussés. On a aussi le problème de l’approvisionnement en matière sèche ou des casses de matériels, dont la réparation est compliquée par les mesures de distanciation. Et puis, en période de taille, les prestataires de service ont perdu une bonne partie de leur personnel, dès le début du confinement : on a beaucoup de travailleurs étrangers qui sont retournés chez eux, au Portugal, au Maroc et en Algérie… Mais bon, on y est arrivé.

Le plus ennuyeux au niveau des caves particulières, c’est les ventes. Nous, on a perdu 25 % de notre chiffre d’affaires, car les salons et les foires de printemps sont annulées. Les clients qui nous prenaient sur place 6 ou 12 bouteilles, on ne les retrouvera pas avant l’an prochain. On va tenter de limiter les pertes en faisant de l’expédition. Et puis, on perd aussi les clients qui découvraient nos vins dans les quatre restaurants du village (bientôt cinq d’ailleurs), et qui venaient ensuite aux caveaux.

Vous voyez comment les prochains mois ?

Ça va repartir. Les gens vont vouloir « bouffer de l’oxygène », aller au restaurant ; ils en auront marre de manger des pâtes, surtout ceux qui vivent en ville. Nous, à Minerve, on a une base paysanne : un jardin potager, l’habitude de cuisiner… Et on vit plutôt bien le confinement, avec un décor idyllique.

Globalement, vous pensez que la crise va amener un changement dans notre société ?

Il y aura sûrement des changements, au début, notamment sur la question de notre autonomie. Mais l’être humain oublie très vite et on risque de refaire les mêmes erreurs, autrement… Plus tard, il y aura un type qui voudra faire à nouveau une réforme, parce que « ça coûte trop cher », qu’on peut « produire pour moins cher » ailleurs ; alors on démantèlera à nouveau ici ; on perdra à nouveau les compétences, notre autonomie… C’est le côté absurde du capitalisme

Classé sous :Actualités Balisé avec :confinement, covid-19, maire, vigneron, viticulture

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