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Trausse : présentation du mobilier funéraire du pèlerin de Trausse suivie de la conférence de Vincent Challet

10 novembre 2021 By Redaction

Trausse a accueilli samedi 23 octobre, par l’intermédiaire des associations Camins et Histoire et Généalogie en Minervois, Vincent Challet, historien, pour une conférence intitulée Compostelle, des chemins et des ponts

Ancien élève de l’ENS Fontenay/Saint-Cloud et agrégé d’histoire, Vincent Challet est maître de conférences en histoire médiévale à l’Université Paul-Valéry de Montpellier et directeur du master "Valorisation et Médiation des Patrimoines". Spécialiste d’histoire du Languedoc et des révoltes médiévales populaires, il a en outre dirigé le projet "Thalamus" consacré à l’écriture de l’histoire à Montpellier au Moyen-Âge. A l’été 2013, il a parcouru le Camino Francés depuis Saint-Jean-Pied-de-Port jusqu’à Fisterra, ce qui lui permet de poser sur cet itinéraire le double regard d’un pèlerin et d’un historien médiéviste. La conférence avait pour thème « Compostelle, des chemins et des ponts ». Elle a emboîté le pas à la présentation du mobilier funéraire du pèlerin de Trausse, l’étude ayant été faite par Virginie Pospisil Puente, présidente d’Histoire et Généalogie en Minervois, spécialiste de l’histoire des objets. Une trentaine de personnes, certaines ayant parcourues des tronçons du « chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle » ont suivi avec intérêt les intervenants.

Le pèlerinage de Compostelle

Il est un fait que le pèlerinage à Compostelle connaît un engouement ces dernières années avec en 2015, le chiffre de 220 000 pèlerins dont 55% sont des hommes et 45% des femmes. Pour être pèlerin, il faut avoir parcouru 100 km à pied. Le pèlerin arrivé à pied à Santiago doit ensuite se rendre au bureau des pèlerins. Ceux qui ont marché, voyagé à cheval ou à vélo présentent leur crédential pour y faire apposer le dernier tampon de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins ayant parcouru au moins 100 km et donné un sens religieux à leur pèlerinage peuvent demander la Compostela qui est le document qui certifie la réalisation du chemin de Compostelle. Elle est accordée par les autorités ecclésiastiques et peut donc être récupérée au Bureau de l’attention au pèlerin de la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle. Rieux-Minervois, fait partie de ces étapes où le pèlerin peut faire tamponner son crédential.

Mais qu’en est-il du pèlerin médiéval ?

La conception pour les hommes du Moyen-Âge est tout autre. Ce qui est fondamental, c’est de partir de chez soi, peu importe les moyens de transport et le chemin emprunté. Les plus aisés voyageaient à cheval, les habitants éloignés de Saint-Jacques-de-Compostelle et proches des côtes prenaient le bateau. Les plus pauvres s’y rendaient à pied. Au cours du voyage, il n’était pas rare de visiter différents sanctuaires. Les sanctuaires étaient nombreux en France ce qui facilitait les pèlerinages. Ils ont permis de créer un réseau de chemins avec des ouvrages tels que des ponts (c’est le cas, par exemple, de Saint-Guilhem-le-Désert). Si le grand pèlerinage pour les chrétiens était celui de Rome d’où le « chemin romain » ou « camin romieu » en languedocien, celui de Saint-Jacques-de-Compostelle se développa au XIe siècle. Ce dernier est fortement lié à la reconquista espagnole sur les musulmans et le « camino frances » en est le reflet. En France, il n’y a pas véritablement de chemin de Compostelle. Les circulations des gens étaient plus flexibles au Moyen-Âge qu’aujourd’hui. Si une liste de sanctuaires a été dressée, elle ne correspond pas à un itinéraire obligatoire et tracé. Au Moyen-Âge, on prend l’itinéraire le plus facile en suivant les vallées. L’axe rhodanien et la via Domitia ont canalisé et canalisent toujours les flux de mobilité. Le camin Romieu, qu’a dû emprunter le pèlerin de Trausse, n’est autre que l’ancienne voie romaine, qui peut-être, s’est superposée à un chemin préhistorique. Il est un fait, qu’un chemin doit se réadapter à une pratique contemporaine. Aujourd’hui, la plupart des chemins médiévaux sont recouverts de bitume ou ont disparu dans le processus d’urbanisation. Il est difficile de marcher sur les pas de nos ancêtres.

Texte et photo Virginie Pospisil Puente

Classé sous :Actualités Balisé avec :Camins, compostelle, Histoire et généalogie en Minervois, médiéval, pèlerin, trausse, Vincent Challet

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