Françoise Navarro-Estalle et Alain Giniès souhaitent “une excellente année à tous les habitants du canton avec une pensée particulière pour les nombreuses personnes âgées de ce territoire rural que la persistance de la pandémie inquiète et isole encore plus”.

Les mesures sanitaires mises en place ont empêché les conseillers de tenir leurs permanences habituelles dans les mairies. “Ces rendez-vous seront transformés en rencontres tournantes plus ciblées : soit avec les élus, ou avec les associations, ou avec les commerçants et artisans, ou avec les viticulteurs et agriculteurs, mais nous continuerons d’arpenter le territoire”, promettent-ils avant de répondre à quelques questions.
Quelles sont vos tâches au sein du conseil départemental ?
Françoise Navarro-Estalle. Je suis membre des commissions “routes et mobilités” et “insertion sociale et professionnelle”. Je suis aussi vice-présidente de la commission “autonomie des personnes âgées et personnes en situation de handicap”. Déléguée au handicap, Hélène Sandragné m’a confié la présidence de la CDAPH (commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées). C’est l’instance de la Maison départementale des personnes handicapées qui prend les décisions relatives aux droits et prestations de la personne en situation de handicap. En tant que chef de file des solidarités, cette mission est très importante. Le département est un acteur majeur auprès des personnes atteintes d’un handicap, qu’il soit inné ou acquis à la suite d’une maladie ou d’un accident. Il nécessite souvent un accompagnement tout au long de la vie. Enfin, je suis vice-présidente du Syaden (syndicat audois d’énergies et du numérique) où je suis en charge des ressources humaines et de la commande publique.
Alain Giniès. Pour ce qui me concerne, je ne siège que dans deux commissions : “transition écologique” et “solidarité territoriale” mais je préside la commission “agriculture et tourisme” à laquelle le volet “économie de proximité” a été rattaché. Vous voyez, avec Françoise au social et moi, plus sur l’économie, nous occupons des délégations très complémentaires. Cela nous ouvre un large spectre d’actions qui nous est fort utile car, en parallèle, nous suivons tous les dossiers déposés par les communes du territoire.
Comment avez-vous vécu ce début de 2e mandat ?
A. G. Avec le Covid, le territoire a encore plus besoin de nous. Afin d’être au plus proche pour accompagner les habitants dans ces temps difficiles, tous ceux qui souhaitent nous rencontrer peuvent le faire en prenant rendez-vous avec nous par le biais de leur mairie de résidence. Je le répète, cette invitation s’adresse à la population comme aux entreprises locales car le travail n’y est pas. Il n’y a pas de stocks, les produits n’arrivent pas ou ont pris 30 %... Je n’oublie pas le monde viticole et arboricole qui est encore sur le coup le gel subi l’an passé. Ces problématiques s’ajoutent à celle de cette pandémie qui n’en finit pas. Heureusement, le budget départemental est sain. Quel que soit le secteur, tous les engagements pris seront tenus à l’euro près.
M. Giniès, vous étiez candidat aux dernières législatives, le serez-vous aux prochaines ?
Non, je ne le serai pas. C’est un vrai choix pour deux raisons. D’abord, j’ai toujours pris position contre le cumul des mandats (si j’avais été élu au dernier scrutin, j’aurais laissé mes autres fonctions). Et puis, les élus étant de plus en plus sollicités dans ces temps perturbés, je veux rester au service de mon département et de ma commune. Deux mandats exécutifs, c’est déjà beaucoup de travail si on veut se la donner. Pour les législatives, je souhaite qu’il y ait un candidat homme ou femme bien représentatif de la gauche. Il faut qu’il arrive à en rallier toutes les forces. L’enjeu sur la circonscription est là car, cette fois, il n’y aura pas “l’effet surprise Macron”...
Photo et propos recueillis par Danièle Storaï