La Semaine du Minervois

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Les derniers éditos

Oui, vague de froid et réchauffement climatique vont bien de pair

15 avril 2021

On en parle partout, l'Europe est sujette depuis plusieurs jours à une vague de froid causant d'énormes dégâts dans le monde agricole. Contrairement à ce que certains « spécialistes » des réseaux sociaux veulent bien hurler, ce n'est pas parce que ces vagues touchent le pays que le climat se refroidit et qu'il n'y a pas de réchauffement, bien au contraire ! En effet, il faut bien dissocier la météo (événements localisés sur une courte période) et le climat (tendances lourdes impactant de larges territoires sur une longue période). En fait, il s'agit plutôt d'une conjonction de différents facteurs qui a mené à cette catastrophe. En premier lieu, le réchauffement climatique diminue la différence de température entre l'équateur et le pôle Nord, faisant ainsi baisser la force des courants jets (vents très puissants de haute altitude) qui servent de barrières naturelles aux incursions d'air froid venant de l’Arctique. En second lieu, la calotte polaire perdant aussi de sa surface, l'évaporation de l'eau y est donc plus élevée chargeant l'air en humidité, provoquant alors grêle et neige. Ensuite, le réchauffement climatique déclenche des phases plus chaudes plus tôt dans l'année, permettant aux plantations de se développer plus rapidement les rendant plus vulnérables au gel (un bourgeon encore fermé peut supporter jusqu'à moins 20 degrés, dès qu'il est ouvert, un simple gel peut l'anéantir). Enfin, beaucoup d'agriculteurs, au fil du temps, ont adopté des semences plus productives et donnant des fruits plus tôt dans l'année, devenant aussi de ce fait, plus fragiles face à ces périodes de gel répétées. Comme vous pouvez le constater, tous ces facteurs contribuent à une fragilisation de notre production agricole malgré des rendements potentiellement plus élevés que ceux des anciennes semences. Il va donc peut-être falloir considérer « revenir » un peu en arrière en favorisant des plantations moins productives mais plus robustes et tardives afin de s'assurer de pouvoir récolter tout simplement quelque chose. Cette dynamique climatique n'est pas prête de changer au vu du peu d'efforts mis par les gouvernements dans la lutte au réchauffement. Et ce n'est clairement pas la Terre qui va se plier en quatre pour que l'on continue de la violenter à grands coups de gaz à effets de serre... L'homme a toujours su s'adapter, il est peut-être grand temps de passer aux actes

Tristan Geoffroy

C’est le printemps, on fait quoi maintenant ?

1 avril 2021

Les beaux jours sont de retour mais un troisième confinement vient d'être de nouveau déclenché. Alors que le reste de l'Europe a « profité » de l'hiver pour tenter de faire baisser les courbes, en France que nenni ! Ici, on a le droit à un couvre feu et un confinement qui, techniquement soyons honnêtes, n'en n'est pas vraiment un. Il suffit de regarder les infos du soir montrant les grandes villes françaises pour le constater. Difficile de reprocher aux citadins français de profiter du peu de libertés que l'état leur laisse. Ici, à la campagne, il est toujours plus facile de trouver un coin tranquille pour respirer et se dégourdir les guibolles sans avoir besoin de prendre un métro, un bus, un train de banlieue ou de virer paranoïaque et coupable à la vue de la moindre force de l'ordre. La pression quotidienne n'est clairement pas la même. Alors que le printemps est officiellement arrivé et que les températures montent, les actes de désobéissance civile risquent donc de se multiplier. C'est que la population en a clairement ras le bol mais continue tant bien que mal à se conformer à des directives loufoques et souvent incohérentes, mais pour combien de temps ? Se sentir coupable d'être dehors, d'être un patient potentiel de plus qui rempli les réas, d'être une charge pour les soignants qui galèrent dans des hôpitaux sous équipés et en sous-effectifs, est-ce donc là dessus que le gouvernement mise toujours pour faire courber l'échine à un peuple déjà éreinté ? Alors, certes, personne n'a envie de tomber malade ou de voir disparaître les plus fragiles par sa faute, mais cette situation ubuesque ne peut continuer indéfiniment et les comptes devront être réglés un jour. Les élections présidentielles sont à l'horizon et la communication gouvernementale va tenter par tous les moyens de faire oublier le palmarès de ratés qu'ils ont infligé au pays en agitant l'épouvantail de l'extrême droite. Espérons que les plus épuisés d'entre nous ne tomberont pas dans cette arnaque démocratique et que le monde de demain soit comme les jours de la saison... de plus en plus lumineux.

Tristan Geoffroy

La culture, à poil, sacrifiée sur l’autel sanitaire

18 mars 2021

Heureusement que l'actrice Corinne Masiero (Capitaine Marleau entre autres) a donné un peu de « peps » à cette 46ème cérémonie des Césars devant une salle bien remplie. Il faut dire que l'on a du mal à comprendre comment « on » peut autoriser un si grand rassemblement culturel de l'entre soi dans une si grande salle alors que tous les autres sont officiellement interdits… Le geste de l'actrice qui s'est présentée nue avec les mots « Rend nous l'art Jean » écris sur le dos a bien évidemment fait parler d'elle. Il faut dire que la soirée avait commencé fort avec une introduction de la maîtresse de cérémonie Marina Foïs, visant clairement les incohérences du gouvernement, opposant avec justesse le remplissage des supermarchés et l'ouverture des lieux de culte et le vide criant et la fermeture des musées, des théâtres mais surtout des salles obscures. On le sait toutes et tous, la culture n'est pas la seule à être impactée par la crise sanitaire. En revanche, c'est bien la seule qui, selon une étude récente ComCor supervisée par l'institut Pasteur, subit tant de contraintes alors que le taux de transmission du virus en ces lieux est le plus bas en comparaison des autres. En effet, « Les premiers résultats montrent que les lieux avec du public, dès lors que le port du masque et les gestes barrières sont respectés, ne présenteraient finalement pas autant de risque que ce que l’on pensait. » Les chiffres sont éloquents. On se contaminerait 6 fois moins dans une salle de cinéma que dans une classe d'école. Comment donc continuer de justifier la fermeture des lieux culturels après un tel postulat ? Alors que presque toute l'Europe est confinée ou se reconfine (c.f. L'Italie), la France elle, continue de croire en une embellie malgré des chiffres d'occupation des services de réa en hausse constante et la reprise de l'exode forcé de malades des grands centres urbains, notamment de l'île de France (qui compte un quart des malades en réa du pays). Un an après le premier confinement, la confusion et les incohérences sont toujours là et le pays lui continue de souffrir d'une communication gouvernementale destinée à s'autocongratuler alors que la France demeure un des pays où la gestion de la crise est la plus critiquée.

Tristan Geoffroy

Taillade Gita

11 mars 2021

इसलिये तू निरन्तर आसक्तिरहित होकर कर्तव्यकर्मका भलीभाँति आचरण कर क्योंकि आसक्तिरहित होकर कर्म करता हुआ मनुष्य परमात्माको प्राप्त हो जाता है 

Exécute donc toujours dans un esprit de détachement les actes qu’il faut accomplir ; car l’homme qui agit en complet détachement atteint le but suprême.

Podcast? Audio à la demande, comme le suggère la Commission d’enrichissement de la langue française? Baladodiffusion? Ou la version tronquée et masculinisée balado tout court, comme on dit maintenant au Québec? Compliqué, ces questions de mots nouveaux venus de l’anglais, à franciser ou pas. Balado, j’aime bien, mais comme c’est issu de baladodiffusion, j’aurais préféré "une" plutôt qu ‘ "un" balado. Toujours est-il que, l’autre jour, j’écoutais un balado sur les philosophies indiennes sur le site de France Culture. Le deuxième épisode était consacré à la Baghavad-Gita, texte datant d’entre le 5e et le 2e siècle avant JC. Partie centrale du Mahabhartata, la Baghavad-Gita raconte l’histoire étonnante d’Arjuna qui, de sa fratrie étant le meilleur guerrier et un archer hors pair, doit lancer l’assaut d’une guerre aux dimensions cosmiques, mais s’effondre devant cette responsabilité tragique, cette guerre l’amenant à combattre une armée composée de proches, d’oncles, de cousins et d’anciens amis. Son cocher Krishna, incarnation du dieu Vishnou, entreprend alors de convaincre Arjuna du bien fondé et paradoxalement, de l’inanité de cette guerre. Il explique à l’archer que, maintenant que l’issue sanguinaire est inévitable, il doit agir, se lancer dans la bataille. Il ne doit pas tenter d’enrayer l’engrenage fatal qui le conduit au combat. Par contre, Krishna lui précise qu’il doit le faire avec un parfait détachement, sans remords, en pleine conscience du caractère inévitable de l’événement. Et ça m’a fait penser à tous ses gens que l’on voit dans les vignes toute la journée, beau temps ou mauvais, en cette saison de taille. Pour tailler moi-même, je suis réellement admiratif de cette sagesse paysanne qu’ont certains d’aller au taf parce qu’il n’y a pas le choix, on met le réveil, on se lève, on y va, c’est tout. Parce que moi, j’y vais à reculons, j’imagine que je pourrais être ailleurs, à faire autre chose, et c’est idiot, je me torture inutilement parce qu’au final, je devrai les avoir taillées, ces foutues hectares. Bien sûr, Krishna dit à Arjuna que pour atteindre le but suprême, l’absolu, il faut agir sans attendre les fruits de cette action, ce qui n’est ni mon cas, ni celui des nombreux ouvriers et vignerons qui sont dans la dernière ligne droite de la taille en ce mois de mars; mais il explique aussi que l’action est autant un moyen d’atteindre ce but que l’ascèse qui, pratiquée en vue d’un but, sans détachement, dans l’attente d’une rétribution, n’accomplit que la moitié du chemin vers « l’illumination ». Repensez-y quand vous verrez ces bonshommes et bonnes femmes pliés en deux dans la vigne; ils n’ont peut-être pas atteint le bout du rang, mais ils ont déjà fait une bonne partie du chemin!

Menaçantes alliances

4 mars 2021

Les islamo-gauchistes, vous en avez entendu parler j’imagine ? Cette emballante histoire (euh non, ce sont les médias qui s’emballent, je confonds) jetant dans la mêlée ministres, intellectuels conservateurs, journalistes, professeurs, chercheurs en sciences sociales… Manquerait plus que les économistes orthodoxes, hétérodoxes ou non genrés s’y mettent. Ça s’en donne à cœur joie, ça se vole dans les plumes, le stylo entre les dents, ça aiguise sa tirade plus punchline que Cyrano, ça dégaine sa grosse tribune… Les bruits de Paris nous parviennent mais ont perdu de leur superbe, en chemin. Qu’est-ce qu’un islamo-gauchiste pourrait bien représenter pour un Olonzagais, une Caunoise ? Y a pas un minaret à l’horizon. Comment nos amis conservateurs-de-droite pourraient-ils dénigrer les gens de gauche, dans le coin – à part les traiter d’écolo-fascistes, à l’instar de quelques vignerons hélicophiles ? J’ai la recette et quelques suggestions pour eux : on prend un groupe de gens pas bien, bizarres, pauvres, marginaux, glandeurs, ou un peu de tout ça en même temps, et on l’accole aux gens qu’on veut rendre suspects d’accointances avec les premiers, c’est louche, ils doivent mijoter un coup fourré… Au hasard, ça pourrait donner : assistano-bien-pensants, migranto-écologistes, gitano-bobos, saisonnio-associatifs, anarcho-paysans, punko-élites… Facile non ? Oui, oui, parce que la gauche – de cœur, pas la politicienne, l’électoraliste – s’intéresse aux opprimés. Pas comme la droite, pour s’enorgueillir de sa charité, non : parce qu’être à gauche, c’est s’insurger contre les inégalités. Pas que celles qui nous touchent, celle qui affectent le voisin aussi, voire plus si c’est pire pour lui. Et oui, si les races n’existent pas, si hommes et femmes sont égaux, malheureusement, être basané ou être de sexe féminin, ça signifie encore traverser la vie avec un sac à dos lesté. Et quand on est et basané et de sexe féminin ? Ça c’est l’intersectionnalité. Facile, non ? Sauf que nos amis ministres, intellectuels et journalistes de droite disent que non, on est pas une femme, on est pas noir, on s’appelle pas Mohamed, on est français, y a que des Français, tous égaux. En droits, en chances. Sous le tapis, les femmes noires, les gays en chaise roulante, les basanés de seconde génération que l’on regarde toujours comme des étrangers dans leur pays de naissance...

Antoine Cauchy, scribouillo-vigneron

Et ça continue encore et encore…

18 février 2021

Qui aurait pensé que les façons de faire des grands groupes industriels auraient changé avec la nouvelle donne environnementale ? C'est vrai que lorsque l'on parle d'éoliennes, on pense tout de suite, énergie renouvelable, donc propre, donc bonne pour l'environnement. Que nenni ! Un parc d'éoliennes de 120m de haut n'a jamais eu d'effets positifs sur l'environnement proche surtout quand la production électrique qu'elle génère est principalement dédiée à l'exportation. La région est évidemment propice à l'installation de telles machines en raison de vents réguliers et constants, cependant, le territoire, lui ne s'y prête guère en raison des patrimoines viticole, naturel et culturel. Encore une fois, l'administration française démontre son talent inné pour les situations absurdes et son manque de communication d'un service à l'autre. Comme nous le mentionnions dans notre avant dernière édition, la commune de Siran et plusieurs autres dans les gorges de la Cesse, sont en finalisation d'une labellisation Grand Site de France ainsi qu'en attente de l'aval de l'Europe pour l'obtention d'un AOC déjà reconnu par l'état (pour les vignobles entourant Siran). Comment peut-on en parallèle ne serait-ce qu'entrevoir la possibilité de planter 9 éoliennes de 120m de haut au beau milieu ou du moins de le faire miroiter à une entreprise en quête de terres encore « vierges »? Alors que la décision finale reviendra bel et bien à la préfecture (donc à l'état), toutes les autres administrations locales sont vent debout contre l'installation de ces éoliennes qui ne rapportent, de plus, que très peu de revenus localement. Les populations affectées ne sont que très rarement au courant de tels projets qui évoluent en sous-marins jusqu'à leur émersion, généralement synonyme de passage à l'acte. Aux citoyens donc d'être vigilants et solidaires afin d'éviter de se faire planter une éolienne en plein milieu de « leur » vue de la région. La mobilisation n'est pas prête de faiblir et ses monstres d'aluminium n'auront jamais la côte tant que leur taille et leurs objectifs ne s'adapteront pas aux réels besoins locaux et non à ceux des industriels.

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