Après la fête de la cerise, voici venu la fête des vendanges. Autrefois, dans tous les villages viticoles, cette traditionnelle fête était attendue avec impatience. Elle fait partie intégrante de la culture française et les vignerons en sont la clef de voûte.

Ces festivités se déroulaient lors de la levée du ban de vendange. La récolte pouvaient commencer. Au cours de l’histoire, la fête des vendanges a évolué. Les producteurs partagent leur amour de la vinification durant ces fêtes traditionnelles et conviviales qui donnent lieu de célébrer la fin de la récolte annuelle. C’est l’occasion de faire goûter ces vins locaux d’exception, reflet de la diversité de nos terroirs. Si le métier de vignerons s’apprend de père en fils, nous observons de plus en plus que la filière viticole attire des personnes d’horizons divers. Les lycées viticoles, les Écoles supérieures d’agriculture et la spécialisation viticulture-oenologie qui permet l’obtention du Diplôme national d’œnologie (DNO), offrent une formation solide en France. Il y a fort longtemps que Trausse ne fêtait plus les vendanges. Avec l’aide de l’Association festive à Trausse dont le président est Monsieur Rey et l’accompagnement de la mairie, les trois domaines viticoles du village, Domaine de Chamans, Domaine Luc Lapeyre et le Domaine Jean-Baptiste Senat - tous en AOP Minervois, voir pour certains en IGP Coteaux de Peyriac - se sont réunis pour faire la promotion de leurs vins biologiques dans une ambiance conviviale.

Si la vendange a commencé le 4 septembre et s’est terminée le 1er octobre, l’état sanitaire est correct. Les vignes ont échappé à la gelée noire du 8 avril grâce à la position géographique des parcelles, protégées par le piémont de la Montagne Noire. Les dernières pluies sont tombées à point nommé. La cuvée sera qualitative. Et puis, quand il y a un problème quelconque, les vignerons sont solidaires. « On se donne un coup de main, comme avant avec les anciens. De toute façon, nous avons de la clientèle en commun. Nous vendons essentiellement en réseau café-hôtel-restaurant ainsi qu’aux cavistes et également en export. Ce qui est formidable, c’est que nous avons nos spécificités, les vins sont à notre image mais aussi reflètent le Minervois. Nous recevons la clientèle tout au long de l’année sur rendez-vous ». Le Minervois produit des vins qui ont de la force, de l’élégance, de la rondeur voir de « la féminité ». Ces vins se retrouvent sur toutes les tables du monde et défendent le savoir-faire Languedocien, des vins rouges au rosé en passant par le blanc fruité. « La récolte est manuelle mais quand il y a des grandes superficies, comme au Domaine Luc Lapeyre, la machine à vendanger est bien utile. Cependant, les vieux vignobles se font exclusivement à la main. »
La fête de la vendange ne demande qu’à être reconduite. Ce serait l’occasion d’ouvrir les portes de l’ancienne cave coopérative des années 1930 pour une visite guidée avec une exposition, qui sait, de vieilles photos de familles, de cartes postales et d’affiches sur la vigne et le vin.
Texte et photo Virginie Pospisil Puente