2,3 millions de cartes bancaires piratées dans une cyberattaque mondiale : la France parmi les plus touchées
C’est une alerte majeure qui secoue la cybersécurité en ce 1er mai 2025 : plus de 2,3 millions de données bancaires ont été compromises lors d’une cyberattaque de grande ampleur. En France, ce sont déjà plus de 40 000 victimes identifiées, avec des cartes encore actives, exposées et prêtes à être utilisées à des fins frauduleuses.
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Des malwares furtifs derrière l’attaque : les infostealers au cœur du piratage
Les experts identifient l’origine de l’attaque : une propagation massive de malwares appelés « infostealers », capables de dérober silencieusement des données bancaires sur les appareils infectés. Leur cible ? Principalement les smartphones, devenus des coffres-forts numériques que les cybercriminels savent désormais ouvrir.
Redline, Risepro, Stealc : les logiciels malveillants les plus actifs en 2024
Ces programmes malveillants s’installent à l’insu de l’utilisateur via des emails de phishing, des téléchargements illégaux, ou même des extensions de navigateur vérolées. Leurs noms ? Redline, Risepro, Stealc… Trois menaces devenues monnaie courante sur le dark web, et proposées sous forme de « service » à quiconque souhaite s’en servir.
Le dark web, plaque tournante de la revente des données bancaires volées
Une fois exfiltrées, les données (numéros de carte, identifiants, adresses IP, mots de passe…) sont revendues sur des plateformes clandestines. Une carte active peut se vendre entre 5 et 100 euros selon son profil, ses soldes disponibles et le pays d’origine. Ce commerce alimente d’autres formes de fraude : achats en ligne, prélèvements illégaux, création de fausses identités.
26 millions d’appareils infectés en deux ans : un phénomène mondial et exponentiel
Entre 2023 et 2024, ce sont près de 26 millions d’appareils qui ont été infectés par ces malwares. Rien qu’en 2023, 9 millions de cas ont été recensés. Face à cette industrialisation du vol numérique, même les meilleures protections techniques ne suffisent plus si l’utilisateur n’adopte pas les bons gestes.
Les conseils essentiels pour protéger ses données bancaires
– Activez l’authentification à deux facteurs sur vos comptes bancaires et services critiques.
– Surveillez régulièrement vos relevés bancaires et signalez toute transaction inhabituelle.
– Ne téléchargez jamais de fichiers ou logiciels depuis des sources non officielles.
– Changez vos mots de passe fréquemment et ne les réutilisez pas.
– Méfiez-vous des emails frauduleux, même lorsqu’ils semblent crédibles ou urgents.
– En cas de doute, faites immédiatement opposition et demandez une nouvelle carte.
La cybersécurité ne dépend pas que des banques : chaque internaute est concerné
Les institutions financières renforcent leurs systèmes, mais elles ne peuvent pas tout. Le premier maillon de la protection reste l’utilisateur. En cette ère de numérisation massive, chaque clic peut potentiellement exposer des données sensibles. L’affaire des 2,3 millions de cartes piratées le rappelle avec brutalité : il est temps d’adopter des réflexes numériques solides.